Si dans presque tous les pays du monde le terme “Election” signifie élire quelqu’un qui
remplira une fonction quelconque pour laquelle il a été formé, ou encore, la désignation, par
le vote d’électeurs, de représentants (une personne, un groupe, un parti ou une option) destinés
à les représenter ou occuper une fonction en leur nom etc. en Haiti ce terme est le synonyme
du mot “boulot”, c’est-à-dire deux mots qu’on peut substituer l’un à l’autre dans un énoncé et
qui ne changeront pas le sens de celui-ci. Tout le monde est à la recherche d’un job rien qu’un
degaje. L’Etat devrait travailler très dur pour la création d’emplois pour permettre au peuple
de trouver un boulot mais c’est malheureusement le peuple qui vote pour les embaucher car la
seule source d’emplois du pays est l’Etat.

Après la publication de la liste des personnalités voulant être le président de cette moitié Île,
cela nous fait penser à la célébration du 250ème anniversaire de notre indépandance. Et on
a grandement peur. 2054 ne sera-t-elle pas comme 2004? Avec 11 millions de candidats ou
plus, à la présidentielle de deux mille cinquante-quatre Haiti ne se retrouvera-t-elle pas dans
une impasse obligée et sans issue? Parce que si on prend bien en considération l’aspect
sociopsychologique du problème où le comportement dominant influence. C’est-à-dire dans
un milieu social dans lequel les individus peuvent s’influencer mutuellement, soit par
communication directe et/ou soit par l’amplification qu’en donnent les médias directement
implantés dans ce milieu etc. La politique est probablement l’objectif premier de tous les Haitiens
dans un future proche ou un lointain avenir.

Si on parle d’élection, n’est-il pas impérative de revoir le terme “Politique”? Qui sont nos
candidats? Y’a-t-il des politiciens faisant partie de la liste ou des gens qui ont des formations
particulières qu’on pourrait lier à la politique? Faut-il toujours une loupe pour voter en Haiti?
La politique du grec politikos, de la cité, recouvre tout ce qui a trait au gouvernement d’une
communauté, d’un pays ou d’un Etat etc. Plus d’un pensent que c’est l’art et la manière de
gouverner, l’organisation des pouvoirs, la conduite des affaires publiques et les actions
prévues ou mises en œuvre par une institution, une organisation, un parti, un Etat, une
entreprise et un individu en vue d’atteindre un objectif préalablement fixé. Lequel de nos
chers candidats a un programme visant à faire sortir le pays de la pauvreté? Dans une
société où plus que la moitié de la population  ne dispose pas des ressources réputées
suffisantes pour vivre dignement. Qui vise à diminuer le chomage et à encadrer la jeunesse?
La reponse à toutes ces questions est sans doute: Personne.

Dépuis plus que deux décennies on parle de la démocratie en Haiti. C’est quoi réèllement la
démocratie? Y’a-t-il vraiment ça chez nos voisins? Dans une démocratie, l’action politique est
légitimée par le vote des citoyens du pays en question. Et la politique elle-même, concerne
tous les domaines de cette société: relations extérieures, organisation et sécurité intérieures,
défense, finances publiques, économie, justice, éducation, culture et surtout les aspects
sociaux qui, de jours en jours deviennent un lourd fardeau dans le pays. Finalement, la
politique peut se définir à partir de ses différents acteurs: les élus, le gouvernement agissant
par délégation, les partis, les syndicats, les associations…et des équilibres qui se mettent en
place. Où sommes nous exactement après 211 ans? Pourquoi nos frères et sœurs font-ils la
politique? Non, nos compatriotes travaillent dans la politique…

Selon André Comte-Sponville un philosophe Français, “La politique n’est pas là pour faire le
bonheur des hommes. Elle est là pour combattre le malheur – et elle seule, à l’échelle d’un
pays ou du monde peut le faire efficacement”. À l’occasion de la 250ème anniversaire de
notre indépandance qui sera si tout marche bien, coïncidée avec les présidentielles de 2054,
Haiti doit être en mesure d’organiser les élections sans la présence d’une communauté
internationale à tous les niveaux. Une élection sans aides internationales, faciliter la façon de
voter, diminuer le nombre des candidats en recommendant des critéres impératifs pour
l’inscription etc. Parce que dans un pays où le taux d’analphabetisme est plus que la moitié de
la population, c’est sans doute très difficile de trouver son candidat dans une liste aussi
remplie. Comment va-t-on avoir cette élection?

D’après la psychologie sociale qui, s’intéresse à la manière dont les sentiments, les pensées,
les croyances, les intentions et les buts sont construits et comment ces facteurs
psychologiques, à leur tour, influencent nos interactions avec les autres, on doit commencer
avec les enfants pour tout changement à long terme. Quand on parle d’un éventuel
commencement avec les enfants, on voir rapidement le système éducatif du pays qui doit être
pris en considération. Parce que si aujourd’hui, le pays se trouve dans cette situation c’est à
cause de nos écoles. Si c’est à cause de l’éducation que nous recevons, le système utilisé n’est
pas correct. Pour éviter cette catastrophe en 2054, nous devons avoir une Ecole qui forme des
enfants qui peuvent penser et réfléchir. Une Ecole qui forme les enfants dans une réalité qu’ils
connaissent. Une Ecole qui n’utilise pas ce que les enfants ne savent pas pour leur enseigner
ce qu’ils ne savent pas mais qu’utilise ce que les enfants savent pour leur enseigner ce qu’ils
ne savent pas. Une Ecole qui forme des enfants pour Haiti car nos enfants sont nés étrangés.

Djems VILLARD Psychologue MA

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