PORT-AU-PRINCE          Des scènes de casse, de violence et de pillage ont été enregistrées sur le parcours de la manifestation de l’opposition dite radicale, jeudi. En revanche, les leaders de Fanmi Lavalas et de la plateforme « Pitit Desalin » dénoncent des infiltrations et des manœuvres de l’équipe gouvernementale dirigée par Evans Paul pour discréditer la mobilisation anti-Tèt kale.

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Encore une fois, jeudi, des militants des organisations populaires ont répondu en grand nombre sur le macadam, dans la perspective de la tabula rasa proposée par l’aile dure de l’opposition politique, pour qu’une issue à la crise soit trouvée. Lors de cette manifestation, des individus ont tenté d’incendier une voiture immatriculée Service de l’État à l’avenue Christophe, des scènes de pillage et de casse de pare-brise de véhicules ont également eu lieu à la rue Magloire Ambroise.

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Selon Assad Volcy et Louis Gérald Gilles, respectivement de la plateforme Pitit Desalin et du Parti Fanmi Lavalas, « ce n’est qu’une tentative pour discréditer la mobilisation de l’opposition démocratique, enclenchée depuis plusieurs mois ». Plus loin, l’ancien sénateur de la Grand-Anse indexe un certain secteur du nouveau gouvernement « qui a la réputation d’organiser des scènes de violence dans les manifestations pour les mettre au compte du peuple ».

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De St-Jean Bosco, en passant par les quartiers populeux – caractérisés par le précarité économique des ménages –, l’itinéraire des manifestations reste jusque-là inchangé depuis des mois. Les figures aussi. Les plus coriaces opposants du régime sont toujours là. Turneb Delpé, chef de file du Mopod, croit que le peuple sera sur le macadam jusqu’à ce que le président de la République ait conscience qu’il est le problème. « Nous sommes des démocrates, nous n’avons d’autre recours que celui d’occuper la rue « pacifiquement ».

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En tant que leaders, nous ne faisons que canaliser l’énergie du peuple. Mais, tôt ou tard, ce peuple, accablé du prix vertigineux des produits de première nécessité, du prix du carburant qui ne cesse de dégringoler sur le marché international mais qui reste très cher sur le marché local, ces enseignants qui ne sont pas rémunérés, ces ouvriers qui réclament l’augmentation du salaire minimum […] gagneront les rues sans mot d’ordre des leaders de l’opposition », a-t-il déclaré, au milieu de dizaines de jeunes, scandant les mots « révolution» et « A bas Martelly ».

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Pour sa part, Assad Volcy indique que d’anciens parlementaires se préparent à intégrer la mobilisation de l’aile dure de l’opposition. « La table de concertation a eu une rencontre avec d’anciens sénateurs du G6 et des anciens députés de la 49e législature. Puisque le président a vassalisé leur tribune, dorénavant ils vont gagner les rues aux côtés du peuple », a-t-il indiqué.

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Après cette deuxième journée de manifestation, les organisateurs donnent rendez-vous ce vendredi. Ils entendent se rendre à l’aéroport international Toussaint Louverture, à l’occasion de la visite d’une mission spéciale du Conseil de sécurité des Nations unies en Haïti du 23 au 25 janvier.

Jean Daniel Sénat

Source/Le Nouvelliste

Photos/Le Nouvelliste

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