WASHINGTON D.C., USA – En 2014, Haïti a reçu 1 milliard 923 millions de dollars de transferts de sa diaspora. Une somme qui paraît bien inférieure aux 23 milliards 645 millions de dollars reçus par le Mexique durant la même période. Globalement, les transferts d’argent vers la zone Amérique latine et les Caraïbes ont connu une croissance de 5,3 % par rapport à l’année précédente, pour atteindre 65 milliards 382 millions de dollars, dépassant ainsi le record de 2008, selon un rapport du Fonds multilatéral d’investissement de la Banque interaméricaine de développement (BID) publié ce mardi 12 mai 2015.
Le Mexique, qui reçoit plus d’un tiers des transferts d’argent vers la région, continue d’être le principal bénéficiaire avec 23,645 milliards de dollars, suivi par le Guatemala avec 5, 544 milliards, la République dominicaine avec 4,571 milliards, le Salvador avec 4,217 milliards et la Colombie 4, 093 millions de dollars américains. Les transferts d’argent de l’extérieur continuent de représenter une part importante dans l’économie haïtienne.
Ces fonds reçus de la diaspora représentent quelque 20 % du PIB d’Haïti en 2014. Plus près d’Haïti, ces transferts représentent plus 15% du PIB dans l’économie des pays comme le Guyana, le Honduras ou le Guatémala. Si les Etats-Unis d’Amérique demeurent la principale source de transferts d’Haïti, l’Espagne arrive en tête pour les pays d’Amérique du Sud.
Le rapport révèle que cette hausse enregistrée dans les transferts reflète la croissance importante de ces flux au Mexique (8 %), en Amérique centrale (7,4 %) et les Caraïbes (6,3 %). Elle est aussi liée à la reprise du marché de l’économie et du travail aux États-Unis. Cependant, une baisse de 1% a été constatée en Amérique du Sud due, en partie, à la situation économique en Espagne. Ce pays constitue une source importante de transferts de fonds pour ce sous-continent.
«Les envois de fonds demeurent une source importante de revenus pour des millions de familles en Amérique latine et dans les Caraïbes», a déclaré Fernando Jimenez-Ontiveros, directeur général par intérim du Fonds multilatéral d’investissement. «L’industrie de remise a évolué en adoptant de nouvelles technologies et des options d’expédition et de livraison, et a vu une baisse des coûts d’expédition. Cependant, il est essentiel de continuer à travailler de telle sorte que ceux qui les reçoivent aient la possibilité de réaliser des économies et de l’investissement “.
Le responsable du FOMIN a affirmé que “l’industrie des transferts adopte de nouvelles technologies et des options pour envoyer et recevoir de l’argent, alors que les tarifs baissent.” Toutefois, nous devons continuer à travailler pour faire en sorte que ceux qui reçoivent ces transferts fassent des économies et profitent des opportunités d’investissement”.
Depuis la crise financière internationale de 2008-2009, et jusqu’en 2013, le total des transferts d’argent des migrants dans leurs pays d’origine avait connu une chute pour correspondre aux niveaux atteints en 2008, quand ils ont atteint près de 65 milliards. Les nouveaux chiffres publiés ce mardi représentent un record.
Source/Le Nouvelliste
Photo/Collectif Haiti