PORT-AU-PRINCE – Les Haïtiens se sont rendus aux urnes dimanche, pour la première fois depuis quatre ans, à l’occasion du premier tour d’élections législatives organisées dans un climat de tension, voire de violence.

Des hommes armés de pierres et de bouteilles ont attaqué des bureaux de vote à Port-au-Prince, la capitale. Dans tout le pays, 26 bureaux de vote sur les plus de 1500 ouverts pour ce scrutin ont dû interrompre leurs opérations, a indiqué la police. Le vote a été prolongé de deux heures.

On ne sait pas qui est à l’origine de ces saccages, même si certains à Port-au-Prince accusaient les partisans du président, Michel Martelly.

Après avoir voté dans un bureau de Pétionville, en banlieue de la capitale, le chef de l’État a minimisé ces incidents. « Nous avons eu des petits accrocs, et nous espérons les corriger pour l’élection présidentielle. Nous ne savons pas qui sont les fauteurs de trouble. Peu importe qui ils sont, c’est un problème pour tous les candidats », a-t-il dit.

Ces élections, qui auraient dû se tenir en 2011 puis en 2014 – elles ont à chaque fois été annulées -, doivent renouveler les 119 membres de la Chambre des députés et deux tiers des sièges du Sénat.

Le pays peine à installer une démocratie stable : après la chute de la famille Duvalier, au pouvoir de 1957 à 1986, la vie politique sur l’île s’est déroulée au rythme des coups d’État et des fraudes électorales.

Haïti est actuellement privé de Parlement depuis une dissolution prononcée en janvier, le jour anniversaire du tremblement de terre de 2010 qui a fait plus de 200 000 morts.

Depuis cette date, Michel Martelly gouverne par décret : la Chambre basse est déserte et les dix sénateurs encore en poste, sur les 30 que compte normalement l’institution, ne permettent pas d’atteindre le quorum.

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Source/Radio-Canada
Photo/La Primature
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