PORT-AU-PRINCE – Michel Martelly avait affirmé dans un premier temps qu’il entendait demeurer en fonction tant qu’un plan pour régler la question de sa succession n’avait pas été établi. Cette annonce avait provoqué la colère de militants d’opposition qui défilent presque quotidiennement dans les rues de la capitale Port-au-Prince depuis deux semaines.
La constitution haïtienne exige que Martelly quitte la présidence dimanche. Le pays risque de se retrouver sans chef d’Etat après l’annulation du scrutin sous la pression du candidat de l’opposition Jude Célestin.
«Je remercie tous ceux qui m’ont permis de servir. Le 7 février, je m’en irai sans regret, sans envie et sans désir de me maintenir au pouvoir», a dit Michel Martelly lors de l’inauguration d’un siège du ministère de l’Intérieur remplaçant celui qui avait été détruit dans le tremblement de terre de janvier 2010.
L’opposition reproche au président sortant d’avoir tenté de favoriser celui qu’il entendait voir désigné comme son héritier, Jovenel Moïse.
Enigmatique transition
Martelly dément toute malversation, mais une évaluation indépendante du premier tour de la présidentielle tenu le 25 octobre a montré que le scrutin avait été entaché d’irrégularités et s’interrogeait sur le recensement de quelque 900’000 électeurs qui pouvaient voter dans le bureau de vote de leur choix.
Plus de 2000 manifestants ont défilé devant le parlement pour demander que l’ancien président Jean-Bertrand Aristide, renversé par un coup d’Etat en 2004, dirige un gouvernement de transition.
Jude Célestin et d’autres candidats de l’opposition souhaitent, eux, que ce gouvernement de transition soit conduit par un juge de la Cour suprême. Une délégation envoyée par l’Organisation des Etats américains (OEA) a été reçue dimanche à Port-au-Prince par Michel Martelly afin de tenter de sortir de l’impasse politique.
POUR PLUS DE DÉTAILS, CLIQUEZ SUR LE LIEN
Source/24 Heures
Photo/Archives
www.anmwe.com