PORT-AU-PRINCE, Haiti – Le discours de l’ex-président Michel Martelly devant les sénateurs et les députés réunis en Assemblée nationale. Son mandat arrive à terme ce dimanche 7 février 2016, il vient de remettre l’écharpe présidentielle au président de l’Assemblée nationale, Jocelerme Privert.
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Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale ;
Monsieur le Vice-Président de l’Assemblée Nationale ;
Honorables Sénateurs et Députés ;
Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale ;
Monsieur le Vice-Président de l’Assemblée Nationale ;
Honorables Sénateurs et Députés ;
Monsieur le Premier Ministre
Mesdames Messieurs les Ministres
Mesdames Messieurs le Secrétaires d’Etat
Mesdames et Messieurs les membres du Corps diplomatique ;
Mesdames/Messieurs…………………………… ;
Peuple Haïtien
Mes chers compatriotes,
Ce 7 février 2016 comme le veut la Constitution de 1987 amendée, mon mandat touche à sa fin. En effet selon l’article de 134-1 de la loi-mère, « la durée du mandat présidentiel est de cinq (5) ans. Cette période commence et se terminera le 7 février de la cinquième année du mandat, peu importe la date d’entrée en fonction.
S’il est vrai que mon mandat a démarré le 14 mai 2011, en démocrate convaincu, respectueux des lois et de la constitution de mon pays, je laisse la Magistrature suprême de l’Etat pour contribuer au retour à la normalité constitutionnelle.
Me voila donc rendu au terme du quinquennat, au terme de mon mandat présidentiel, au terme de toutes les batailles que j’aurai mené sans merci, pour vous peuple haïtien avec tout mon cœur, avec toute ma bonne foi, avec tout ce que je peux porter de rêve de grandeur pour mon pays.
Ce matin, je voudrais d’abord vous remercier vous peuple haïtien, vous qui m’aviez fait le grand honneur de me confier la plus haute magistrature de l’Etat pour conduire sa destinée, je veux vous exprimer toute ma reconnaissance et vous dire de continuer de croire. Croire au changement pour forcer le destin et remettre Haïti à la place qui est la sienne dans le concert des Nations. D’espérer sans relâche. D’espérer Tet Kale.
Ce travail ne sera pas facile. Il sera de longue durée. Il demande de l’intelligence, de l’esprit de sacrifice et d’abnégation. Il suppose une grande ambition pour la République.
Haïti se relève. Oui Haïti est debout. Je pars avec la conviction que les avatars de l’histoire ne pourront pas avoir raison de ces projets d’avenirs. La relève est partout dans le pays, les yeux grands ouverts, le front haut pour refuser le destin de fatalité dans laquelle nos guerres fratricides pour le pouvoir l’ont piégée…
La relève est là dans nos écoles, dans nos universités, elle est partout dans nos montagnes, dans nos quartiers, dans nos villes, dans la diaspora, prête à organiser la vigilance pour condamner, sans l’ignorer, le passé au passé et envisager l’avenir avec fougue, avec détermination, avec dignité.
Je voudrais également remercier toutes celles et ceux qui avec moi, à coté de moi, en face de moi parfois, inlassablement, sincèrement, se seront pendant cinq longues années, impliqués pour Haïti, parce qu’ils ont cru en Haïti, parce qu’ils ont choisi Haïti, parce qu’ils ont aimé Haïti.
Parce qu’Haïti pour eux était plus importante qu’eux-mêmes.
Je voudrais leur dire que leur investissement n’aura pas été vain!
Au 14 Mai 2011, qu’héritais-je si ce n’étaient que souffrances, misères, épidémies et deuils –
J’étais face à tous les défis, face à l’impossible, face au désespoir le plus total.
Mais surtout face à celles et ceux dont la mauvaise foi n’a jamais cédé, et ne cédera jamais.
Mais qu’importe, Haïti se souviendra sur son long chemin vers la terre Promise, qu’un certain Michel Joseph Martelly, Micky pour son peuple, avait aimé, avait donné, avait bâti, peut être mieux que ceux qui n’ont jamais péché.
A ceux que j’eus à proposer pour diriger le Gouvernement à Daniel Gérard Rouzier , Bernard Gousse , Gary Conille, Laurent , PM KP, Respects pour vous ! Merci pour vos conseils, vos recommandations, votre accompagnement surtout.
Vous aurez chacun à votre manière, sans jamais chercher à plaire, vous aurez chacun mérité de la Nation.
Aux amis d’Haïti, dont la compassion jamais démentie et la critique constructive auront permis d’espérer :un Grand Merci –
A toute ma famille, particulièrement a toi, Sophia, mon épouse, merci. Que serais-je sans toi qu’une corde brisée aux doigts du guitariste?
Mes chers compatriotes,
Au rendez vous de l’Histoire, l’Histoire se rappellera malgré vents et marées, bon gré malgré, la pierre que j’aurai apportée à l édification d’une Haïti plus belle.
Elle se rappellera aussi de mes échecs que j’assume et que j’assume seul.
Parmi ceux-ci, mon plus grand regret, celui d’élections présidentielles différées.
Je voudrais vous dire vous peuple haïtien que je vous aime et que je ne cesserai jamais de vous aimer et de vous accompagner. Prezidan an ap toujou la pou nou!
Mais, je voudrais vous dire aussi, que ce n’est qu’une bataille, une bataille de perdue, car la guerre celle que j’aurai initiée contre la pauvreté extrême, contre l’ignorance, contre l’isolationnisme, contre les épidémies, … cette guerre là sera gagnée.
J’en vois déjà les augures avec l’accord paraphé hier avec le Parlement.
Puissent les forces vives de la Nation unies aux Institutions républicaines, travailler ensemble à parachever le processus initié et éviter ainsi à notre pays de nouveaux traumatismes.
Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale ;
Monsieur le Vice-Président de l’Assemblée Nationale ;
Honorables Sénateurs et Députés ;
Monsieur le Premier Ministre
Mesdames Messieurs les Ministres
Mesdames Messieurs le Secrétaires d’Etat
Mesdames et Messieurs les membres du Corps diplomatique ;
Mesdames/Messieurs…………………………… ;
Jodi a, moman rive pou m’ di pèp ayisyen, MÈSI.
Mèsi pou pasyans ak kouraj nou, Mèsi, mèsi anpi l.
Ayiti cheri
Ayiti Manman m
Mwen te la, mwen la, e m’ap toujou la pou ou !
Ke Bondye beni nou epi pwoteje Ayiti
Ayibobo!
Mèsi anpil!