PORT-AU-PRINCE – Plusieurs policiers ont protesté, sans avoir recours à des manifestations ou à la grève, contre leur condition précaire de travail et l’insécurité. Des dizaines d’agents de l’ordre ont pris part hier à une journée de réflexion à la direction du service de la circulation et de la police routière sur la situation des policiers. Ils dénoncent l’impunité dont bénéficient les assassins des policiers.
Plus de 830 policiers ont été tués depuis la création de la PNH. Les agents de l’ordre ont fait valoir que de nombreux criminels sont remis en liberté par des juges. Un policier a révélé que certains bandits, qui ont été remis en liberté, sont venus leur signifier leur élargissement. Si nous ne sommes pas en sécurité nous ne pouvons assurer la sécurité de la population, martèle un agent de l’ordre présent à la journée de réflexion.
La semaine écoulée le chef de la police, Godson Orélus, avait soumis ces revendications à la commission sénatoriale de sécurité. Au cours de cette journée de réflexion, des policiers en uniforme ou non ainsi que des veuves de policiers assassinés ont débattu de la précarité de leur existence. Les veuves des policiers victimes indiquent que le montant qui leur est versé ne peut répondre aux exigences de leur famille.
Les policiers tirent la sonnette d’alarme et pressent les autorités à améliorer leurs conditions d’existence. Des policiers de plusieurs commissariats et sous commissariats de la région métropolitaine appuient le mot d’ordre tout en rappelant qu’il ne s’agit pas d’une grève. Le mouvement a été réalisé à l’initiative de l’Organisation pour la défense de la justice sociale des policiers (OGJSP). Cette organisation entend apporter un appui aux agents de l’ordre et a leur famille.