PORT-AU-PRINCE – Plusieurs acteurs politiques soutiennent qu’un président élu ne pourra être intronisé le 14 mai 2016 comme prévu dans l’accord du 6 février.

Le sénateur Francisco Delacruz juge qu’il est impossible que le second tour de la présidentielle et des législatives puisse être réalisé le 24 avril comme stipulé dans l’accord.

Selon la législation haïtienne, dans le cadre du processus électoral, le chef de l’état devrait convoquer le peuple en ces comices ce jeudi 24 mars, un mois avant le scrutin.

M. Delacruz appelle à une procédure célère afin que le Premier Ministre puisse être nommé avant les fêtes de Pâques. Pour cela il recommande aux acteurs politiques et au chef de l’état d’éviter de longues consultations pour la nomination d’un Premier Ministre.

Selon M. Delacruz les personnalités déjà pressenties peuvent être prises en considération dans le cadre de la nouvelle round de négociations.

C’est également l’avis du Premier Secrétaire de la chambre des députés, Abel Descolines. Il redoute un long processus de consultations et presse le chef de l’état à désigner un Premier Ministre parmi les personnalités acceptées par le bloc Alliance des Parlementaires pour Haïti (APH). Il faut les prendre aux mots, lâche M. Descolines.

Le sénateur Delacruz et le député Descolines ainsi que d’autres parlementaires sont préoccupés par la paralysie de l’administration publique. Le sénateur Delacruz déplore que l’état ne peut réaliser certaines interventions au profit des couches vulnérables en raison de la situation des ministres astreints uniquement à liquider les affaires courantes.

La formation d’un gouvernement est un préalable à la mise en place d’un conseil électoral Provisoire (CEP). L’organisme électoral aura la charge d’élaborer un calendrier électoral qui de toute évidence débordera les délais prévus dans l’accord du 6 février.

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Source/Radio Métropole
Photo/Archives
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