PORT-AU-PRINCE – Rien n’est encore clair pour le financement des prochaines élections. La compagnie de téléphonie mobile Digicel dément avoir promis aux autorités de contribuer financièrement à la réalisation des elections, contrairement à ce qui se dit sur les réseaux sociaux et des médias en ligne. Si plusieurs pays ont exprimé cette semaine le désir d’accompagner le processus électoral, personne n’a promis de contribuer financièrement.
La nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre sur la Toile durant toute la journée de vendredi. Les deux principales compagnies de téléphonie mobile du pays -Digicel et Natcom- se sont entendues pour financer les élections d’octobre prochain à hauteur de 10 millions de dollars. Une nouvelle accueillie avec enthousiasme par plus d’un quand on sait que les autorités haïtiennes cherchent encore les moyens financiers pour réaliser les joutes fixées au 9 octobre. Sauf que tout cela n’avait rien de vrai.
« La Unigestion Holding S.A. opérant sous le nom commercial de Digicel dément formellement avoir promis de mettre à la disposition du Conseil électoral provisoire un montant quelconque pour financer les élections », a déclaré la Digicel dans une note de presse rendue publique vendredi en début de soirée. Afin d’apporter sa contribution au processus, le secteur des télécommunications, représenté par les deux opérateurs mobiles et le régulateur, a discuté de différentes options afin d’apporter une aide technologique », précise la compagnie.
Les spéculations se sont multipliées ces derniers jours sur le financement des prochaines élections. Du refus des Etats-Unis d’Amérique de financer à nouveau les joutes aux promesses incertaines des pays de l’OEA, le gouvernement est loin d’être fixé sur le financement des prochaines compétitions électorales. « Beaucoup de pays ont manifesté le désir d’aider le pays à réaliser les élections sans parler spécifiquement de financement », a indiqué au Nouvelliste le ministre des Affaires étrangères, Pierrot Délienne, à sa sortie de la rencontre spéciale avec le Conseil permanent de l’Organisation des Etats américains.
Les promesses des responsables de l’État de financer les prochaines élections avec l’argent du Trésor public ne sont pas encore tenues. C’est vers le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), gardien des 8 millions de dollars restants du basket fund des élections de 2015, que le CEP de Léopold Berlanger s’est tourné pour effectuer un appel d’offres pour les bulletins de vote et autres matériels sensibles.
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Source/Le Nouvelliste
Photo/Archives
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