PORT-AU-PRINCE – Vendredi lors d’une conférence à l’Université d’État d’Haïti (UEH) qui portait sur « Le traité d’extradition de 1997 entre Haïti et les États-Unis au regard de la constitution de 1987 », Mme Mirlande Manigat qui est intervenu à cette conférence à titre de constitutionnaliste, devant un public d’étudiants, a expliqué son point de vue en prenant en exemple la récente arrestation suivit de l’extradition du Sénateur élu de la Grand’Anse Guy Phlippe le 5 janvier dernier.

Mme Manigat après avoir écarté l’accord du 27 octobre 1997, qu’elle a qualifié d’irrégulier en raison notamment d’une question de signatures, accord sur lequel s’est appuyé la Brigade de Lutte Contre les Stupéfiants (BLTS) pour procédé à l’arrestation, a rappelé que Guy Philippe, en tant que citoyen haïtien aurait dû, comme n’importe quel citoyen haïtien, bénéficier de la protection de l’État (Article 41 de la Constitution « Aucun individu de nationalité haïtienne ne peut être déporté ou forcé de laisser le territoire national pour quelque motif que ce soit […] »

D’autre part, elle a indiqué qu’avant de procéder à l’arrestation du Sénateur un mandat d’amener aurait dût être émis contre Guy Philippe, conformément à l’article 24. 2 de la Constitution amendée, ce qui dans le cas présent a été ignoré par les autorités concernées.

De plus, elle a souligné que dans une procédure d’extradition le Ministre de la justice et le parquet devait être des parties impliquées totalement, hors, le premier était absent et le second n’était même pas informé de cette arrestation.

Pour madame Manigat, l’intervention de forces étrangères sur le sol d’Haïti [« Drug Enforcement Administration » (DEA)] est une insulte à la souveraineté d’Haïti.

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Source/Haiti Libre
Photo/Archives
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Guy-Philippe