PORT-AU-PRINCE – La Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah) appelle les autorités haïtiennes à prendre des mesures urgentes, en vue d’apporter une réponse appropriée aux décès répétés des personnes détenues dans les prisons haïtiennes.

La représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies et cheffe de la Minustah, la Trinitéenne Sandra Honoré, réitère « sa profonde préoccupation » concernant le décès de 42 détenus, depuis le début de l’année 2017, dans un communiqué, en date du lundi 20 janvier 2017, transmis à AlterPresse.

Selon elle, ces décès sont liés à l’aggravation des conditions de détention « cruelles, inhumaines et dégradantes » des prisonnières et prisonniers.

« Le manque récurrent de nourriture et d’accès aux soins médicaux, cumulés avec la surpopulation, le confinement et les conditions d’hygiène et sanitaires déplorables sont inacceptables ».

Les funérailles de 23 prisonniers, décédés au pénitencier national, ont été chantées à Port-au-Prince, le mardi 14 février 2017, à l’initiative du commissaire du gouvernement (démissionnaire), près le tribunal civil de Port-au-Prince, Jean Danton Léger, qui plaide en faveur d’une meilleure prise en charge des détenus, en vue d’éviter la répétition des décès.

Il est de la responsabilité de l’État de veiller au respect des droits des détenus et de leur accès aux services de base, rappelle la Minustah.
« Malgré les multiples appels, en ce sens, lancés par les Nations unies, le gouvernement tarde à prendre les mesures appropriées et durables pour lutter contre ce problème », regrette-t-elle.

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Source/AlterPresse
Photo/Archives
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Sandra-Honore-Prisonniers