WASHINGTON DC – L’Administration Trump a commencé à chercher des informations sur les antécédents criminels des immigrants haïtiens, alors qu’elle doit se prononcer sur le sort des immigrants haïtiens visés par l’expiration prochaine du Temporary Protected Status (TPS).

Des enquêtes sur les antécédents criminels des immigrants haïtiens ont été réalisées, selon des courriels internes du « U.S. Citizenship and Immigration Services » (USCIS) obtenus par l’agence de presse AP. Ils montrent que le Chef de la politique de l’Agence voulait également savoir combien des quelques 50,000 haïtiens inscrits au programme de statut temporaire protégé, profitaient des avantages et qui ne sont pas admissibles à les recevoir.

Toutefois, les courriels ne montrent pas clairement si les antécédents criminels des haïtiens seront utilisés pour déterminer s’ils peuvent rester aux États-Unis ou pas.

Mais les courriels suggèrent que John Kelly, le Secrétaire du « US Department of Homeland Security » (DHS), qui doit prendre la décision, examine d’autres critères.

Pour sa part David Lapan, le porte-Parole du DHS, a indiqué mardi, que les antécédents criminels et d’autres informations demandés par la cheffe de la politique Kathy Nuebel Kovarik ne seraient pas utilisé pour prendre une décision définitive. Lapan a déclaré que les questions étaient posées, afin que Kelly puisse mieux comprendre qui participe au programme.

Mais cette l’explication ne semble pas refléter l’importance apparente accordée à ces questions par Kovarik ni de la stratégie de l’USCIS, dans des courriels répétés à son personnel « Je veux vous alerter […] le Secrétaire nous enverra une demande plus réactive » a écrit Kovarik le 27 avril. S’adressant à l’incapacité des employés de l’agence de recueillir les informations demandées sur les actes répréhensibles, elle a déclaré « Je sais que certains d’entre eux n’ont pas été arrêtés, mais nous devrons trouver un moyen de retirer davantage de données de nos systèmes ».

La demande de données criminelles pour toute une communauté ethnique n’est pas orthodoxe. La loi ne précise pas que ces informations devraient être prise en considération pour le TPS, et le gouvernement n’a jamais dit qu’il utiliserait les taux de criminalité pour décider si les citoyens d’un pays doivent être autorisés à rester dans le cadre de ce programme. L’introduction de nouveaux critères est susceptible de provoquer la consternation chez les haïtiens qui respectent la loi qui pourraient se sentir pénalisés pour les actes répréhensibles d’autrui.

Mais la demande s’inscrit dans le cadre de l’accent sur l’immigration en profondeur demandé par le Président Donald Trump.

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Source/Haiti Libre
Photo/Archives
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