PORT-AU-PRINCE – Quatre personnes blessées par balles, au Bel-Air (centre-ville de Port-au-Prince) et plusieurs arrestations ont été enregistrées dans la capitale, Port-au-Prince, lors de la première journée, le jeudi 5 octobre 2017, d’une nouvelle série de manifestations pour dénoncer l’impopulaire budget 2017-2018 et exiger le départ de l’administration actuelle, selon les informations rassemblées par l’agence en ligne AlterPresse.

Des individus non identifiés auraient également ouvert le feu, durant le passage de la manifestation, notamment au carrefour des routes de l’aéroport international et de Delmas. Les manifestants blessés ont été transportés d’urgence à l’hôpital.

Les manifestantes et manifestants, qui réclamaient le départ du président Jovenel Moise et de son administration, ont accusé des responsables, au Ministère de l’Intérieur et des collectivités territoriales (Mict), d’être complices des violences, perpétrées contre les protestataires.

Dominique St. Eloi, de la Centrale nationale des ouvrières et ouvriers haïtiens (Cnoha), préconise de meilleures stratégies, dans le secteur démocratique, en vue de réponses cohérentes à la politique suivie par l’administration Moise/Lafontant.

Après l’attaque armée, la manifestation du jeudi 5 octobre 2017 a parcouru Delmas, Christ Roi et Lalue, sans pouvoir atteindre le lieu ciblé, le Champs-de-Mars, principale place publique de la capitale Port-au-Prince, où se trouvent les ruines du Palais national, détruit dans le tremblement de terre du mardi 12 janvier 2010.

Plusieurs manifestants ont été arrêtés par des agents de la Police nationale d’Haïti (Pnh) au niveau de l’Avenue John Brown (plus connue sous le nom de Lalue°.

L’ex candidat à la présidence, Jean-Charles Moise, un des fers de lance des mobilisations antigouvernementales, n’a pas été remarqué à la première journée de la nouvelle série de manifestations, annoncées, dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince et dans plusieurs villes de province, pour exiger le départ de Jovenel Moïse de la présidence en Haïti.

L’ex-sénateur Jean-Charles Moïse, qui était, dit-il, en route pour rejoindre la manifestation, indique avoir décidé, de préférence, d’accompagner les victimes à l’hôpital.

Une manifestation, contre la loi de finances 2017-2018, organisée à Port-au-Prince le samedi 30 septembre 2017, a été violemment dispersée, par des agents de la Police nationale d’Haïti (Pnh), à coups de gaz lacrymogènes et par des tirs nourris.

Les devantures de plusieurs magasins ainsi que les pare-brise des véhicules de fonction, clairement identifiés, de Radio Télé Kiskeya et de Radio Télé Métropole, ont été brisés par des casseurs.

D’autres manifestations, contre l’impopulaire budget 2017-2018 et contre Jovenel Moïse et son équipe, sont encore attendues à Port-au-Prince, Petit-Goâve (Ouest), aux Cayes (Sud), à Jacmel (Sud-Est), Saint-Marc (Artibonite), à Ouanaminthe (Nord-Est) et au Cap-Haïtien (Nord), les samedi 7, mardi 10, jeudi 12, samedi 14 et mardi 17 octobre 2017.

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Source/AlterPresse
Photo/Archives
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