SANTIAGO, Chili – Les autorités chiliennes ont élaboré, en septembre 2018, un plan de retour facilitant le voyage aux Haïtiens désireux de revenir dans leur pays. 1 877 migrants se sont inscrits à ce programme, selon les derniers chiffres communiqués par le sous-secrétaire de l’Intérieur, Rodrigo Ubilla.

Quatre voyages ont été déjà organisés par le gouvernement chilien entre novembre 2018 et janvier 2019. Au moins 670 Haïtiens sont rentrés en Haïti laissant, ainsi, derrière eux les problèmes d’inadaptation aux conditions météorologiques et socioéconomiques difficiles du Chili.

Mais, ce n’est pas tout. Dans les dernières nouvelles publiées par le journal La Tercera, certaines familles haïtiennes ont été obligées de quitter leurs enfants nés au Chili derrière eux.

C’est le cas d’un couple qui est rentré en Haïti lundi à bord du quatrième vol. Leur fils né, il y a un mois et demi au Chili, n’a pas eu accès à bord de l’avion militaire appartenant aux forces armées de l’air chiliennes.

Les conditions de voyage interdisent l’accès à tous les enfants nés sur le sol chilien étant donné que la loi du pays leur accorde naturellement la nationalité chilienne. Deux autres familles haïtiennes voulant revenir en Haïti sont bloquées par ce critère du voyage.

Alvaro Bellolio, chef de la direction de la migration, a déclaré que cette affaire relève du ressort du ministère du Développement social et du ministère de l’Intérieur. Pour lui, les consignes sont clairement indiquées dans le formulaire d’inscription. « Nous ne pouvons savoir quand les femmes sont enceintes et les liens avec les enfants doivent être consignés. », a-t-il raconté à la presse.

L’autorité a indiqué que la famille qui n’a pas pu voyager avec leur enfant n’avait pas fait mention de ce cas dans le formulaire d’inscription. Cette situation s’ajoute à un ensemble de difficultés venues avec le plan de retour.

Pressés de revenir chez eux, certains Haïtiens ont manqué de remplir toutes les conditions et ont envahi l’espace de la gare centrale où doit décoller l’avion. Ils sont obligés de rester plusieurs mois dans ce local attendant l’annonce du prochain vol que programmerait le gouvernement chilien.

Source/Loop Haiti
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