PORT-AU-PRINCE – Le Ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (Menfp) se dit préoccupé par les appels à faire grève et à manifester, à l’approche de la période d’évaluation finale, de juin et juillet 2019, dans les écoles, et des examens officiels à travers la république d’Haïti.

Le Menfp exhorte toutes et tous, indistinctement, ainsi que toutes les citoyennes et tous les citoyens à protéger les intérêts des enfants et de l’école, dans un communiqué transmis à l’agence en ligne AlterPresse.

Tout en reconnaissant le droit légitime, à toutes et à tous, d’exprimer leurs revendications, le ministère de l’éducation rappelle aux citoyennes et aux citoyens la nécessité de garantir le droit fondamental à l’éducation des enfants.

Ceci permettrait de boucler l’année académique 2018 – 2019 et de regarder vers l’avenir, poursuit le Menfp, tout en conseillant aux protagonistes de « laisser l’école en dehors de la politique ».

Une nouvelle série de mobilisations sont enclenchées dans le pays, depuis le dimanche 9 juin 2019, pour exiger le départ du président Jovenel Moïse.

Ces manifestations font suite aux révélations, contenues dans le deuxième rapport d’audit, de 612 pages, de la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (Cscca), remis au sénat le vendredi 31 mai 2019.

Ce deuxième rapport d’audit de la Cscca indexe Jovenel Moïse, qui aurait utilisé, à travers sa firme dénommée « Agritrans », des « stratagèmes de détournement de fonds », dans le cadre du programme PetroCaribe d’aide vénézuélienne à Haïti.

Le Ministère de l’éducation nationale avait aussi déploré des mouvements revendicatifs, lancés, les jeudi 6 et vendredi 7 juin 2019, devant plusieurs annexes de l’institution, par deux deux syndicats du personnel du Menfp.

Le Menfp a invité ces syndicats à emprunter la voie du dialogue et à renoncer à toute attitude violente et agressive, susceptible de paralyser l’avancement du système éducatif haïtien.

Source/AlterPresse
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