PORT-AU-PRINCE – Les révélations du secrétaire général du Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes (RDNP), Eric Jean Baptiste, relatives au projet d’amnistie concocté par les sénateurs de l’opposition, ont provoqué de nombreuses réactions.

M. Jean Baptiste a assuré que les sénateurs de l’opposition envisagent de décréter l’amnistie pour les dilapidateurs des fonds Pétrocaribe après avoir contraint le président Jovenel Moïse à la démission.

L’homme d’affaires dénonce ce projet et estime que le procès Pétrocaribe est indispensable. Il considère que l’application de ce plan serait néfaste pour la nation.

De leur coté les sénateurs de l’opposition radicale nient avoir discuté d’un tel sujet avec le chef de file du RDNP. On n’a pas parlé d’amnistie avec M. Jean Baptiste déclare le sénateur Youri Latortue, assurant que ceci n’a évoqué avec aucun de leurs interlocuteurs.

Il accuse M. Jean Baptiste de mentir parce qu’il veut prendre la défense du chef de l’état. Le sénateur Latortue soutient qu’il est impossible de ne pas réaliser le procès puisque les noms des anciens officiels et des firmes sont précisés dans le rapport de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSCCA).

Le sénateur Nenel Cassy s’en prend également au secrétaire général du RDNP qu’il considère comme un allié du pouvoir. Il soutient que le groupe des sénateurs de l’opposition radicale sont intransigeants sur plusieurs sujets dont la démission du président Moïse, la tenu du procès Pétrocaribe, l’enquête sur les massacres de La Saline et Cité Soleil et l’organisation de la conférence nationale.

D’autres personnalités dont Paul Denis, chef de file de Iniforce, insiste sur la nécessité pour que le procès Pétrocaribe soit réalisée.

Les sénateurs de l’opposition devraient présenter, le jeudi 20 juin 2019, un document de consensus entre les secteurs en vue de la formation d’un gouvernement de transition.

Source/Radio Métropole Haïti
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