PORT-AU-PRINCE – Après l’interview accordée au Nouvelliste, le mercredi 15 juillet 2020, sur la situation du secteur électrique dans le pays, le ministre des Travaux publics, Transport et Communications, Nader Joiséus a apporté d’importantes précisions sur le financement des prochaines initiatives dans le secteur.
Les deux centrales, une photovoltaïque et une au gaz naturel, d’une puissance cumulée de 190 mégawatts qui seront ajoutés aux capacités actuelles, « seront bientôt additionnelles à la production de l’EDH à partir des fonds du Trésor public et grâce à un accord avec un pays », selon le ministre des TPTC.
Nader Joiséus n’a pas voulu pour le moment révéler le nom de ce pays ami. Pour ce qu’il est des cent cinquante millions de dollars empruntés à Taïwan, le ministre des Travaux publics, Transports et Communications, qui a aussi la charge de l’énergie a recadré ses propos de la veille.
« L’argent de Taïwan sera utilisé dans la réhabilitation du réseau de transport de l’électricité, c’est-à-dire celui à la réparation et la construction des lignes permettant de transporter l’énergie électrique. On peut avoir la production sans pouvoir la transporter » vers les clients, selon les précisions du ministre Nader Joiséus.
Selon le ministre, les cent cinquante millions empruntés à Taïwan seront utilisés dans l’infrastructure de transport et de distribution du courant électrique telle que la réparation des lignes de transport de Carrefour et de Varreux…
De plus, le réseau sera renforcé grâce à la construction de trois sous-stations : une à l’Arcahaie, avec une nouvelle ligne de 52 km pour atteindre Port-au-Prince ; une à Saint-Christophe et une dernière à côté de l’EDH dans la région métropolitaine.
Le ministre n’a pas révélé le montant exact de la contribution du pays ami ni celui de l’apport du Trésor public au nouveau montage qui est appelé à doter le pays de nouvelles capacités de production, de transport et de distribution du courant électrique comme on ne l’a jamais vu depuis la création de l’Électricité d’Haïti.
Pour le moment, on ne connait pas non plus la stratégie de commercialisation qui sera déployée ni le système d’entretien qui permettra de rentabiliser les investissements prévus pour renforcer les capacités de l’EDH.
L’entreprise vit grâce aux subventions publiques depuis des années et gère mal son parc d’équipements. Le dernier directeur général nommé ne peut pas encore prendre en charge l’institution énergétique et le ministre des TPTC, Nader Joiséus, dénonce régulièrement la mauvaise gestion de l’entreprise et les actes de sabotage des employés.
Source/Le Nouvelliste
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