PORT-AU-PRINCE – L’année 2021, marquée par l’assassinat brutal, le mercredi 7 juillet 2021, de l’ancien président de facto Jovenel Moïse, par les nombreux cas de kidnapping et le tremblement de terre du 14 août 2021, a été catastrophique pour Haïti, relève l’Initiative de la société civile (Isc).
« C’est la première fois que le kidnapping a atteint un tel niveau dans le pays. Bon nombre de familles ont été décapitalisées par ce phénomène, qui a frappé toutes les couches de la société, ainsi que des étrangers », déplore le directeur exécutif de l’Isc, Rosny Desroches, dans un entretien à AlterRadio/AlterPresse.
949 cas de kidnapping, dont 55 ressortissants étrangers de cinq pays, ont été recensés, du 1er janvier au 15 décembre 2021, contre 796 en 2020, selon le Centre d’analyse et de recherche en droits humains (Cardh).
L’Isc appelle les actrices et acteurs politiques et économiques à cesser de financer la violence en Haïti, mais plutôt à renforcer la police nationale et les forces armées d’Haïti, les institutions qui détiennent le monopole de la violence légitime.
Elle appelle à une prise de conscience et à un dialogue entre les Haïtiennes et Haïtiens, pour redresser la situation actuelle, notamment récupérer des zones dites de non-droit.
« Si nous devons nous asseoir autour d’une table de négociations, avant de discuter sur la formation d’un gouvernement, les questions nationales devraient être abordées en premier, notamment la question de la sécurité », a souligné, pour sa part, l’ingénieur-agronome Jean André Victor, coordonnateur du parti politique Mouvement patriotique populaire dessalinien (Mopod), interrogé par AlterPresse.
Le parti politique Mopod renouvelle son appui en faveur d’une solution durable, basée sur la loi et non sur une épreuve de force.
Source/AlterPresse
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