CABARET, Haiti – Il est 10h30. On est à Bas Duclos, 2e section communale de Cabaret, une commune du département de l’Ouest d’Haïti. Dans cette localité, dès qu’apparait le soleil et qu’il commence à réchauffer le sol, débute le calvaire de la population avoisinante. Une odeur nauséabonde envahit tout le quartier. Pas moyen de respirer de l’air pur même si on est entouré de plantations, en particulier de champs de banane, formant une merveilleuse verdure.
Mme Prosper habite à environ 20 mètres d’un canal temporairement asséché. Il sert d’espace d’abattage, notamment de bœufs, dans cette zone. Et, la route menant vers cet abattoir à ciel ouvert traverse le champ de banane de Bermane Jean.
A l’instar d’autres habitants de la zone, tous deux souhaitent en finir au plus vite avec cette incommodante situation. Et, rappelle M. Jean, c’était aussi cette raison, ajoutée à la vétusté, qui avait amené la population de la localité à mettre le feu à un ancien abattoir. Ce dernier fonctionnait en plein cœur de la ville, située à environ 40 minutes de voiture au nord de la capitale.
En vue de construire un abattoir moderne qui pourrait être « le premier du genre » en Haïti, l’actuel cartel municipal de Cabaret a décidé en novembre 2104, d’introduire auprès de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti, (MINUSTAH), via la section des Affaires civiles, une demande de financement, explique Marie Maude Jean Baptiste, adjointe au maire.
Le projet, en fin d’exécution, a permis de mettre en place un complexe qui s’étend sur une superficie de 263.7 m2 divisé en plusieurs zones dont un bâtiment pour abriter l’administration.
Un complexe qui, selon la responsable, sera raccordé à un système d’eau permettant le lavage de la viande ainsi qu’à un système de lavage à pression qui facilitera l’évacuation des déchets dans des fosses septiques aménagés à cet effet.
Au moins 15 bouchers, 30 ouvriers et 50 commerçants seront donc les bénéficiaires directs de ce nouvel abattoir, en plus des 118,000 habitants de la commune de… LIRE LA SUITE minustah.org
CREDIT TEXT/PHOTO: Pierre Jérôme Richard