Le mot mulâtre vient de l’espagnol mulatto, qui signifie mulet. Pour plaisanter, les esclavagistes prirent l’habitude d’appeler mulets les enfants qui résultaient de leur relations sexuelles (qui étaient souvent des viols) avec leurs esclaves africaines.
Le mulet est un hybride stérile qui résulte de la saille d’un âne avec une jument. On le confond souvent avec le bardot qui résulte de la saillie d’un cheval avec une ânesse.
Dans l’esprit des colons, l’union avec une africaine était contre-nature et pouvait être comparée à l’hybridation de deux espèces d’équidés voisines.
Inutile de préciser que le terme de mulâtre était extrêmement méprisant et injurieux.
Il est considéré comme tel aux États-Unis, où il est impensable qu’on puisse parler publiquement de mulatto sans passer pour un raciste primaire.
Au Brésil la mulata désigne la danseuse de carnaval qui exhibe sa libido.
En France, curieusement, cette expression révoltante, ouvertement raciste et esclavagiste, continue à cette parfois utilisée, y compris par certains afro-descendants qui croient sans doute qu’ils seront mieux intégrés dans une société raciste en prenant les devants et en s’insultant eux-mêmes.
Les Haïtiens utilisent également le terme de mulâtre pour désigner – non sans une pointe de mépris- ceux qui une ascendance européenne et constituent une classe socio-économique très minoritaire et très favorisée.
Source/uneautrehistoire.org
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