PORT-AU-PRINCE – Le ministre de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle, Nesmy Manigat, s’est encore une fois entretenu ce jeudi avec ses prédécesseurs en vue de débattre des plaies du système éducatif mais aussi et surtout de discuter sur la nécessité de la mise en oeuvre du Pacte national d’éducation, de l’éradication de la violence en milieu scolaire et du port de l’uniforme unique pour tous les élèves des écoles publiques de la République.
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« À compter de la rentrée scolaire de l’année 2015-2016, les élèves fréquentant les écoles publiques porteront un uniforme unique, obligatoire tant pour le fondamental que pour le secondaire. Les spécifications, les dessins et les couleurs seront précisés ultérieurement par circulaire du ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle », lit-on dans un arrêté présidentiel promulgué la semaine écoulée.

Par cette mesure, les autorités se croient sur la bonne route pour arriver à « atténuer les effets négatifs de certains stéréotypes ». « Quand les couleurs des uniformes sont harmonisées, les élèves de lycées ou d’écoles nationales seront conscients de leur ressemblance et de leurs liens fraternels », a expliqué le ministre Nesmy Manigat lors de sa rencontre avec d’anciens ministres de l’Éducation nationale.
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L’objectif poursuivi par ces assises est de voir comment, dans un élan citoyen et patriotique, ces anciens cadres pourront apporter leur savoir-faire et leur expérience dans la tentative de remodeler l’éducatif haïtien. « Il s’agit de recueillir un maximum d’idées en vue de résoudre les problèmes profonds auxquels est confronté le système éducatif, notamment les problèmes budgétaires », a poursuivi le ministre qui cherche à marquer de son empreinte le système éducatif haïtien.

Bien que les plaies du système soient constamment diagnostiquées, donc connues de tous et que les propositions pour inverser la tendance ne manquent pas, Nesmy Manigat estime que « parler n’est jamais de trop ». Entre ces « connaisseurs du système éducatif », des propositions, des pistes de solutions ont plu. « Nous avons besoin d’un véritable centre de recherche et d’action pour travailler en permanence sur la question de l’éducation », a déclaré l’ancien Premier ministre et ministre de l’éducation Jacques Édouard Alexis.
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« Le système éducatif est tel qu’il est capable de créer sa propre entropie et de résister à la moindre circulaire », a indiqué l’actuel ministre, comme pour insinuer que les choses ne sont pas aussi simples qu’elles le paraissent. Plus d’une dizaine d’anciens ministres de l’Éducation nationale, dont Charles Poisset Romain, Charles Tardieu, Vanneur Pierre, Réginald Paul, Georges Mérisier, avaient répondu présent aux fins de faire valoir leurs points de vue sur des questions relatives à la chose éducative.
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Quant à la question de la violence en milieu scolaire, ils ont pour la plupart appelé le MENFP à constituer un forum devant conduire une étude susceptible de faciliter la compréhension du phénomène. Nesmy Manigat, qui rappelle au passage que l’arrêté va aider à y rémédier, a pris note.

Source/Le Nouvelliste

Photo/Archives

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