PORT-AU-PRINCE – Le premier bilan du RNDDH fait état de 17 personnes tuées dont 15 par balle pour la période allant du 16 au 30 septembre. L’une des victimes a été asphyxiée et l’autre par accident: un véhicule a heurté une écolière qui se trouvait dans les parages d’une barricade érigée par des protestataires à Portail-Guêpe à Saint-Marc. Parmi les victimes tuées par balle, le RNDDH dit recenser neuf dans le département du nord dont six d’entre elles au Cap-Haïtien. Les trois autres victimes ont été recensées à Limbé. Elles ont été tuées le 30 septembre 2019.

Dans ce communiqué publié le 3 octobre, le RNDDH fait le décompte de 189 personnes blessées dont 117 par balle et 72 par armes blanches, par jets de pierres et bouteilles. Parmi ces victimes, 46 ont été recensées dans le Nord dont 21 le 27 septembre 2019. Elles se trouvaient à Rondpoint Samari et se préparaient à prendre part à une manifestation antigouvernementale lors que dans la matinée elles ont été attaqués par l’armée gourvernementale «Ajivit», a précisé l’organisme de droits humains.

Rien que pour la periode de 27 au 30 septembre, cinq commissariats ont été attaqués par des manifestants, a relaté le RNDDH, précisant que quatre d’entre eux ont été attaqués dans la journée du 27 septembre, l’autre le 30 septembre 2019.

Le RNDDH profite pour condamner des tirs à hauteur d’homme, des brutalités policières, l’utilisation abusive de gaz lacrymogène par des agents de CIMO et de l’UDMO notamment les 27 et 30 septembre 2019 et tous les actes de répression enregistrés au cours de ces derniers jours.

Par ailleurs, le RNDDH dit constater que des partisans du pouvoir prennent part à des opérations policières, engagés pour mater les manifestations anti-gouvernementales.

Afin d’éviter la détérioration de la situation, l’organisme de droits humains invite l’institution policière à tout mettre en œuvre pour protéger les vies et les biens et garantir aux citoyens le droit dexercer leur liberté d’expression.

Le RNDDH recommande à la direction générale de la PNH de prendre toutes les mesures nécessaires afin d’éviter que des civils armés ne prennent part aux opérations policières. De plus, tous les agents de police affectés à la sécurité des manifesttations doivent être facilement identifiables et identifiés conformément aux prescrits universels d’intervention policière.

Le RNDDH dit condamner aussi les différents messages d’incitation à la violence circulant sur les réseaux sociaux. Le RNDDH a de ce fait réitéré son appel à la population de ne pas se laisser prendre au jeu de la provocation et de manifester calmement et pacifiquement dans les limites de ses droits tout en se rappelant ses devoirs.

Source/Le Nouvelliste
Photo/Archives
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