PORT-AU-PRINCE – Dans un article publié cette semaine par le journal britannique “The Guardian”, le président de la Fédération Haïtienne de Football (FHF) aurait été accusé d’abus sexuel sur les jeunes du centre Goal de la Croix des Bouquets. des accusations que le président a rejeté d’un revers de main.
Ces informations dévoilées par des sources inconnues ont secoué le secteur sportif, particulièrement le Football haïtien. Le président Jean Bart continue de nier toutes les accusations portées contre lui en faisant remarquer que l’auteur de cet article n’est pas académiquement bien placé pour porter de telles allégations contre lui. Dadou Jean Bart promet de porter l’affaire devant la FIFA et la CONCACAF ainsi que la justice.
Selon l’une des victimes présumées, une dame qui travaille au Centre aurait fait pression sur les jeunes filles pour coucher avec Dadou. Ce dernier s’est dit humilié et a souligné qu’il n’ y a jamais eu de plaintes contre le personnel ni contre la fédération auparavant et a fait savoir que ce genre de pratique est totalement impossible au Ranch, le centre de formation.
Dans ce même article, l’auteur rapporte que plusieurs joueuses ont dû laisser le ranch suite à des scandales étouffés et l’une d’entre elles aurait avorté suite à une relation avec ledit président. D’autre part, on rapporte qu’une joueuse de 17 ans aurait perdu sa virginité en 2018 et aurait été forcée d’avorter pour continuer à porter les couleurs de la sélection et garder le secret de ces aventures sexuelles.
D’autres sont contraintes de garder le silence pour assurer la sécurité de leurs parents vivant toujours en Haïti.
Le président de la FHF Dr Yves Jean Bart a répondu aux nombreuses accusations en déclarant: ” À ce jour, dans le football féminin en Haïti, où il y a des générations de joueuses qui ont maintenant 50 ou 60 ans, il n’y a jamais eu, à ma connaissance, même des soupçons de ce genre. Personnellement, je suis et j’ai été un homme non violent. Je ne comprends pas comment quelqu’un peut faire de moi un bourreau au point où les familles se sentiraient intimidées par mon humble personne. Notre projet est avant tout un projet humain qui vise à changer l’avenir des jeunes, à faire reculer l’exclusion par le jeu même si l’on sait que dans ce pays et même dans le monde certains esprits sont toujours en guerre contre le beau et le bien”.
Il faut dire que ces jeunes filles arrivent généralement au centre lorsqu’elles sont adolescentes, souvent sauvées d’une vie difficile. Financé par un programme de la FIFA pour soutenir le développement du football, le centre a été décrit comme une occasion de «niveler le terrain de jeu international» par l’ancien vice-président de l’instance mondiale, Jack Warner lors de sa création en 2001.
Source/Haiti Press Network
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