PORT-AU-PRINCE – Le porte-parole du secteur démocratique et populaire n’a pas pris du temps pour réagir sur la position des Nations Unies autour de la réforme de la Constitution haïtienne. Ce lundi 15 juin, Me. André Michel a déclaré : « Non non, Madame La LIME, il n’y aura pas de réforme constitutionnelle avec Jovenel Moïse au Pouvoir.
Le porte-parole du secteur démocratique et populaire Me André Michel a déclaré que le Président Jovenel Moïse, qui est soutenu jusqu’ici par la Communauté internationale, mais totalement rejeté par la population haïtienne, n’a pas la légitimité nécessaire pour conduire une réforme constitutionnelle à sept (7) mois de la fin de son Mandat Constitutionnel.
L’opposant farouche au pouvoir en place a martelé : que « d’autant plus que techniquement parlant on est dans l’impossibilité de respecter la procédure tracée par la Constitution elle-même pour son amendement ».
Selon Me André Michel « le Secteur démocratique et populaire et les autres secteurs organisés du pays, ont réussi à convaincre l’immense majorité des haitiens et haïtiennes sur la nécessité de doter le pays d’une nouvelle Constitution, charpente du nouveau système économique, politique et social qui sera issu de la conférence nationale haïtienne souveraine. Mais c’est entendu, le processus de mise en place de cette nouvelle Constitution ne sera pas engagée avec Jovenel Moïse, dit-il l’un des principaux dilapidateurs des 4.2 milliards de dollars américains du fonds PETROCARIBE ».
L’homme de loi qui s’est adressé a Madame LA LIME, a fait savoir qu’il n y’a pas de controverses sur la fin du Mandat Constitutionnel de Jovenel Moïse. Selon lui, Jovenel Moïse a été élu en novembre 2016 dans le cadre du processus électoral initié en 2015.
« L’arrêté du 30 Mars 2016 a clairement dit que le Conseil Électoral Provisoire qui a réalisé les élections de 2016 avait la responsabilité de poursuivre le processus électoral initié en 2015, conformément à l’accord politique du 5 février 2016. Bref, conformément à l’article 134-2 de la Constitution, le mandat de Jovenel Moïse, malgré les retards observés dans l’organisation des élections, a commencé le 7 Février 2016 et prendra fin le 7 Février 2021 » avance Me Michel comme argument pour exiger le départ du Chef de l’État.
Me André Michel a toutefois souligné que c’est au nom de cette même Constitution que le Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) avait supporté la décision de Jovenel Moïse de renvoyer les deux tiers du Sénat.
Il a rappelé également que le Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti que c‘est en application de l’Article 134-2 de la Constitution que le Président Martelly avait laissé le pouvoir le 7 Février 2016 alors qu’il avait prêté Serment le 14 Mai 2011.
L’opposant farouche au pouvoir en place invite « le BINUH à comprendre enfin la nécessité d’accompagner le peuple haitien pour réussir la transition inévitable qui s’annonce en vue de doter le pays d’institutions capables de matérialiser le changement économique et social tant rêvé par la population.
Selon Me Michel seul un accord politique inclusif, basé sur le respect de l’article 134-2 de la Constitution, nous permettra d’éviter le chaos et d’engager le pays dans une transition de rupture ayant pour feuille de route:
» Le procès PETROCARIBE, la conférence nationale, la nouvelle Constitution et l’organisation d’élections crédibles et honnêtes. Entre temps, la mobilisation doit continuer pour forcer Jovenel Moïse à quitter le pouvoir bien avant le 7 Février 2021 » , selon Me. André Michel.
Source/Vant Bèf Info (VBI)
Photo/Archives
www.anmwe.com