PORT-AU-PRINCE – La Fédération protestante d’Haïti (Fph) souhaite l’application de « mesures drastiques » contre certaines dérives, observées au sein du secteur protestant sur le territoire national, apprend l’agence en ligne AlterPresse.

Le président de la Fph, le pasteur Sylvain Exantus, a plaidé pour une meilleure régularisation de ce secteur, à l’issue d’une rencontre tenue, le lundi 10 septembre 2018, avec des responsables d’églises protestantes à ce sujet, sur demande du ministère haïtien des cultes.

Cette rencontre fait suite aux dérives persistantes, enregistrées au niveau de certaines confessions protestantes, depuis quelque temps.

Le président de la Conférence des pasteurs haïtiens (Copah), Warnel Jean-Louis, la présidente du Conseil national spirituel des églises d’Haïti (Conaspeh), docteure Françoise St-Villier, ont également pris part à la rencontre, qui visait à discuter sur les dérives de certaines églises protestantes en Haïti.

« L’église de Dieu les envoyés », dirigée par un certain pasteur Mackenson Dorilas, n’est reconnue par aucune instance étatique, a informé le responsable du ministère des cultes, Evans Souffrant.

Dorilas a boudé l’invitation de la direction générale du ministère des cultes, dans le cadre de ce dossier.

Dorilas, qui se fait appeler « Prophète », défraye la chronique après avoir recommandé un remède étrange à ses fidèles, désireux d’être guéris du Virus de l’immunodéficience humaine (Vih) à l’origine du Syndrome immuno-déficitaire acquis (Sida).

Le « remède », conseillé par Dorilas à ses fidèles, consistait à préparer un mélange (avec notamment 21 punaises de lits, du dentifrice et du lait), que la personne devrait, ensuite, ingérer pour être traitée du Sida.

La Fédération protestante d’Haïti impute toute la faute à l’État haïtien, impuissant à contrôler ces dérives.

Récemment, le Comité national de lutte contre la traite des personnes (Cnltp) a alerté sur un ensemble de dérives, constatées, ces derniers temps, au sein du secteur religieux.
Ces manifestations, liées à des cas de traite des personnes, d’abus sexuels et de maltraitance, tendent à se répéter trop souvent.

Des individus, opérant au nom de certaines missions évangéliques et de groupes religieux, seraient impliqués dans plusieurs de ces cas, qui concernent principalement des mineures et des mineurs, placés en orphelinat, a dénoncé le Cnltp.

Face à ces dérives, le Cnltp a appelé l’Office de la protection de la citoyenne et du citoyen (Opc) à entreprendre un dialogue avec les représentantes et représentants du secteur religieux, afin d’éviter que le pire se produise en Haïti.

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Source/AlterPresse
Photo/Archives
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