PORT-AU-PRINCE – Si les activités économiques sont perturbées dans certains quartiers de la capitale en raison de l’insécurité, le cimetière de Port-au-Prince est devenu le lieu d’une intense activité commerciale.

Le commerce lié à la spiritualité, vaudou et autre ésotérisme, est en pleine extension dans cet endroit un peu particulier. Les pratiquants venus jeter un sort ou faire une prière aux esprits du monde invisible achètent sur place les bougies et autres matériels indispensables.

Une petite chapelle accueille ceux qui veulent faire des prières et ceux qui veulent invoquer les lwa du vaudou disposent d’espace adéquat pour le faire. Un arbre servant à attacher les humains est visible et les pratiquants s’affairent en toute quiétude.

Le reporter de radio Métropole est guidé dans cet espace par Le Pè, fin connaisseur des lieux. Il compte plus de 40 ans d’expérience avec les morts et les vivants.

Le cimetière est devenu attrayant parce qu’il est doté d’un autre avantage comparé aux quartiers de la capitale, c’est la propreté.

Contrairement à ce qu’on pourrait croire nombre haïtiens de cette génération n’ont plus peur de la mort. Ils sont nombreux au cimetière de Port-au-Prince à se détendre et déguster un plat chaud.

Les commerçants et acheteurs fonctionnent dans la plus grande normalité de cet espace autrefois réservé aux morts.

Lieu de silence, le cimetière de Port-au-Prince n’attire pas uniquement les pratiquants du vaudou et d’autres ésotérismes mais également les couches défavorisées dans une capitale contrôlée en partie par les gangs, dont privé d’espace de loisir.

L’administration municipale ferme les yeux sur les commerçants du cimetière et ne leur impose aucune taxe.

Nul ne sait si la cohabitation entre morts et vivants au cimetière de Port-au-Prince se passe sans dommage collatéral.

Source/Radio Métropole Haïti
Photo/Archives
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