PORT-AU-PRINCE – « Environ 3,000 sinistrés – dont 525 familles -, abrités au Lycée Nord Alexis de Jérémie (département de la Grande Anse), vivent dans des conditions pénibles », alerte l’expert indépendant en droits humains de l’Organisation des Nations unies (Onu), le Colombien Gustavo Gallón, au terme de sa 6e visite officielle en Haïti, le mardi 25 octobre 2016.
« Sans nourriture, sans accès aux services de santé, sans eau potable, sans locations hygiéniques et sanitaires appropriées, et sans foyers », « ces personnes sont entassées dans 20 salles du lycée, elles ont faim […] Il y a 20 femmes enceintes […], deux bébés sont nés dans ces conditions, sans assistance médicale », indique-t-il.
Du jour au lendemain, tous ces gens sont affectés psychologiquement dans leur vie, à cause de ce qui s’est passé, souligne-t-il, se référant à l’ouragan Matthew, qui a ravagé diverses zones du Grand Sud, les lundi 3 et mardi 4 octobre 2016.
« Les conditions, dans lesquelles se trouvent ces personnes, sont inhumaines et devraient être résolues immédiatement », recommande-t-il.
« Le directeur du Lycée Nord Alexis a reçu l’ordre de préparer la réouverture de l’établissement […] Il y a 15 autres écoles, utilisées comme abris à Jérémie. Rien ne laisse penser que la situation soit meilleure que celle du Lycée Nord Alexis », fait remarquer l’expert indépendant en droits humains de l’Onu.
L’ouragan a fait 546 morts, 128 disparus et 175 mille 509 déplacés, rapporte Gallón, citant un rapport du Réseau national de défense des droits humains (Rnddh).
« Plus que beaucoup d’autres pays, Haïti est soumise, de manière aiguë, à ces risques et doit prendre des mesures adéquates, aussi bien pour prévenir les tragédies et (les) réparer rapidement », recommande l’expert colombien.
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Source/Alter Presse
Photo/Archives
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