PORT-AU-PRINCE – Une vingtaine d’organisations syndicales et politiques demandent au doyen du tribunal civil de Port-au-Prince, Me. Bernard Sainvil et au commissaire du gouvernement près le tribunal civil de Port-au-Prince, Me. Ducarmel Gabriel, d’annuler les mandats d’amener, « illégalement émis » contre les syndicalistes Josué Mérilien et Manis Jeanty, dans une lettre ouverte dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
Ces mandats ont été émis dans « l’unique but de persécuter et d’intimider », fustigent ces organisations signataires de la lettre ouverte, en date du lundi 19 octobre 2020.
Les organisations syndicales et politiques déplorent l’absence répétée de ces autorités judiciaires, lors des audiences à l’extraordinaire en référé, fixées pour traiter le dossier relatif à « ces mandats d’amener arbitraires », afin de parvenir à leur annulation.
« Si certaines fois, le doyen est présent, le commissaire du gouvernement, Gabriel Ducarmel, signataire des mandats arbitraires, est toujours absent ou indisponible et l’affaire est de nouveau renvoyée, et ainsi de suite », reprochent-elles, appelant les autorités judiciaires à dire le mot du droit, dans le cadre du dossier de ces mandats illégaux.
Elles critiquent également la volonté du régime politique au pouvoir, qui voudrait instrumentaliser totalement la justice, en l’utilisant comme instrument de persécution politique contre des citoyennes et citoyens, qui osent critiquer ou dénoncer, entre autres, leurs actes de corruption et d’assassinats ciblés.
Ces organisations syndicales et politiques exhortent le doyen du tribunal civil de Port-au-Prince, Me. Bernard Sainvil, et le commissaire du gouvernement près le tribunal civil de Port-au-Prince, Me. Ducarmel Gabriel, à ne pas encourager ce qu’elles appellent « une entreprise malsaine d’instrumentalisation de la justice ».
Les organisations syndicales et politiques, signataires de la prise de position commune, en date du lundi 19 octobre 2020, sont la Confédération nationale des éducatrices et éducateurs d’Haïti (Cneh), le Groupe d’initiatives des enseignants des Lycées (Giel), l’Union nationale des normaliennes et normaliens d’Haïti (Unnoh), l’Association nationale des normaliens d’Haïti (Annih), l’Union nationale des normaliennes, normaliens, éducatrices et éducateurs d’Haïti (Unnoeh), la Plateforme haïtienne pour un développement alternatif (Papda), les partis politiques Rasin kan pèp la, Alternative socialiste (Aso), Lèsanpa et le Syndicat du personnel administratif de l’Université d’État d’Haïti.
Source/AlterPresse
Photo/Archives
www.anmwe.com