PORT-AU-PRINCE – Plus d’une centaine d’acteurs et de partenaires du secteur de l’éducation dont plusieurs anciens ministres d’éducation, spécialistes en éducation, représentants de syndicats et responsables d’organisation socio-professionnelles ont partagé leurs idées sur les stratégies et les mécanismes de reprise des activités scolaires au cours d’une visioconférence le 28 mai dernier à l’initiative de Pierre Josué Agénor Cadet, le Ministre de l’Éducation nationale et de la Formation Professionnelle.

Ces échanges ont permis à chaque acteur de mieux comprendre les propositions et actions envisagées par le Ministère en vue de la relance des activités scolaires d’ici la fin de l’été, si les conditions sanitaires le permettent et après avis des scientifiques sur la pandémie.

Le Ministre Cadet a salué la participation de tous et précisé qu’aucune date n’était encore arrêtée, parlant de planification et d’anticipation des scénarios en vue de préparer la reprise scolaire.

Deux principales options sont sur la table pour le moment :

La première options prévoit la reprise le 3 août 2020 avec la fin des activités scolaires le 30 septembre. Les examens d’État (9ème AF, ENI, CEF, Bac) sont programmés entre le 5 et le 23 octobre 2020. La nouvelle année scolaire 2020-2021 serait lancée au début novembre.

La 2ème option prévoit plutôt la reprise le 1er septembre et la fin des activités scolaires pour boucler l’année, le 30 octobre. Les examens d’Etat, dans ce cas, sont prévus entre le 3 et le 20 novembre 2020. La nouvelle année académique serait lancée au début du mois de décembre.

Le Ministre Cadet a dit ne pas écarter d’autres options, même une possibilité pour que la nouvelle année scolaire démarre en janvier 2021.

Il a souligné que l’objectif fixé était de voir comment boucler cette année académique très perturbée afin d’avoir au minimum 120 jours de classe pour valider l’année scolaire. Rappelant que la plupart des écoles ont travaillé en moyenne environ 70 jours « Il faut donc 50 jours de plus pour compléter et boucler l’année scolaire, tout en tenant compte, que les situations varient d’une région à une autre et d’une catégorie d’écoles à l’autre »

Plus nuancés, les ex-ministres Charles Tardieu et Paul Antoine Bien-Aimé et des spécialistes en éducation, notamment Guy Serge Pompilus et Jean Michel Charles, qui saluent cette initiative du ministère, croient qu’il faudrait envisager d’autres possibilités permettant une approche glissante permettant de conforter les acquis des scolaires sur trois ans, le passage automatique pour certains niveaux de l’école fondamentale et du secondaire. Il faut, selon ces derniers, se focaliser sur les classes d’examens et ne pas prendre des options pouvant compromettre la prochaine année académique.

D’autres participants, Jean Luc Tondreau de l’UNESCO et Brice Saintil de l’UNICEF, ont évoqué l’élaboration d’un plan global d’accompagnement pour le secteur éducatif prenant en compte les aspects sanitaires, psycho-social, les cantines scolaires, l’appui aux directions d’écoles en difficulté.

Au terme des échanges, il a été décidé de constituer deux équipes de travail intersectorielles, avec la participation d’anciens ministres de l’éducation et de plusieurs spécialistes, en vue d’approfondir les réflexions sur les différentes options envisagées et de parvenir à un consensus sur le plan de relance des activités scolaires que le Ministère adopterait.

Miloody Vincent, Directeur de communication du Ministère a annoncé d’autres rencontres à venir la semaine prochaine sous la présidence du Ministre Cadet qui entend maintenir ce climat permanent de dialogue afin de trouver ensemble les solutions aux problèmes du secteur.

Source/HaïtiLibre
Photo/Archives
www.anmwe.com