PORT-AU-PRINCE – Le Premier ministre Evans Paul pense qu’il y a risque d’apatridie contre Madame Martelly qui dit avoir renoncé à sa nationalité américaine alors que le BCEN indique qu’elle n’est pas haïtienne non plus.
« Nous sommes respectueux des principes démocratiques et nous espérons que toutes les décisions ont été prises dans ce même esprit », a déclaré le Premier ministre interrogé mercredi au cours d’une conférence de presse sur la décision du BCEN contre Sophia Saint-Rémy Martelly.
Selon Evans Paul, le processus électoral doit être crédible à la fois aux yeux de l’opposition aussi bien qu’aux yeux du pouvoir et surtout aux yeux de la population appelée à renouveler la classe politique. Pour le chef du gouvernement, Sophia Martelly est une citoyenne et un candidat qui, comme tous les autres, a des droits, même si Evans Paul n’a pas précisé citoyenne de quel pays.
Il croit qu’il faut voir le rejet de la candidature de Sophia Saint-Rémy Martelly sur plusieurs angles. D’abord, il a fait référence à la situation de nos compatriotes en situation irrégulière en République dominicaine. Si on les rapatrie ils seront des apatrides, c’est-à-dire, ils n’auront aucune nationalité, a-t-il souligné.
Il s’est demandé si avec la décision du BCEN contre Sophia Saint-Rémy Martelly on n’a pas créé un cas d’apatridie. Elle a renoncé à sa nationalité américaine et les Haïtiens ne reconnaissent pas sa nationalité haïtienne non plus.
« C’est un problème très sérieux… », a-t-il dit.
Le chef de la Primature croit que toute personne désirant briguer un poste électif doit se conformer aux formalités exigées. Cependant, il pense que des décisions pourraient être prises qui vont au-delà des principes régissant la compétition et qui pourrait avoir des conséquences non souhaitables pour le pays.
Source/Le Nouvelliste
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