PORT-AU-PRINCE – Des syndicats d’enseignantes et d’enseignants du secteur public annoncent une grève générale illimitée et une mobilisation « bras croisés », à partir du lundi 24 août 2020, en vue d’obtenir la pleine satisfaction de leurs revendications, notamment la création de meilleures conditions de travail pour les enseignantes et enseignants, selon les informations rassemblées par l’agence en ligne AlterPresse.
Parmi ces syndicats, figurent l’Union nationale des normaliennes et normaliens haïtiens (Unnoh), l’Union nationale des normaliennes/normaliens et éducatrices/éducateurs d’Haïti (Unnoeh) et la Confédération nationale des éducatrices et éducateurs d’Haïti (Cneh).
Les syndicats exigent également le retrait immédiat de toutes les mesures jugées « antidémocratiques et rétrogrades », prises par le titulaire du Ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (Menfp), Pierre Josué Agénor Cadet, contre plusieurs dirigeants syndicaux, lors d’une conférence de presse conjointe, ce vendredi 21 août 2020, à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.
Ils réclament le rétablissement du protocole d’accord, qui autorise les étudiantes et étudiants de l’École normale supérieure (Ens) de l’Université d’État d’Haïti (Ueh) à bénéficier de stages et de lettres de nomination, ainsi que le départ inconditionnel de Pierre Josué Agénor Cadet à la tête du Menfp.
« À partir du lundi 24 août 2020, la mobilisation va passer à une autre phase, nous allons rentrer en grève générale à travers tout le territoire national », indique Georges Wilbert Franck, coordonnateur de l’Unnoeh.
Des rassemblements sont prévus devant les locaux du lycée du Cent-Cinquantenaire, couramment appelé Lycée des jeunes filles, à la rue Capois (à Port-au-Prince).
L’Unnoeh appelle toutes celles et tous ceux, qui s’intéressent à l’éducation, à les accompagner dans ce combat en faveur d’un système d’éducation de qualité pour toutes et tous.
Les autorités utilisent la répression comme réponse à l’ensemble des revendications des enseignantes et enseignants du secteur public.
Cette nouvelle phase de la lutte inclut maintenant des rassemblements et des manifestations, visant à forcer le titulaire du ministère de l’éducation à démissionner, martèle, de son côté, Josué Mérilien, coordonnateur de l’Unnoh.
Les acquis démocratiques sont menacés, quand des attaques sont faites contre des leaders syndicaux et quand des protocoles d’accord, signés en faveur de l’éducation, sont bafoués, fustige l’Unnoh.
Source/AlterPresse
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