PORT-AU-PRINCE – Le ministre de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP), Pierre Josué Agénor Cadet a procédé, ce lundi 26 novembre 2018, à l’installation officielle de M. Joseph Frantz Nicolas dans les locaux de l’Inspection générale du ministère, situés à Musseau. M. Nicolas qui gérait jusque-là le Programme de scolarisation universelle, gratuite et obligatoire (PSUGO), est dorénavant directeur général du Fonds national d’éducation (FNE), a constaté Haiti Press Network.

L’arrêté présidentiel nommant Joseph Frantz Nicolas directeur général du Fonds national d’éducation (FNE), a été publié dans le journal officiel Le Moniteur au numéro 193, en date du 12 novembre 2018, a-t-on informé.

Cet arrêté qui a été donné au Palais national le 24 octobre 2018, porte les signatures du président Jovenel Moïse, du Premier ministre Jean-Henry Céant ainsi que du ministre de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle, Pierre Josué Agénor Cadet.

Lors de la cérémonie d’investiture déroulée en présence de deux représentants du palais national, particulièrement Guichard Doré, conseiller du chef de l’État en éducation ; des inspecteurs généraux et des membres de son cabinet, le titulaire du MENFP a attiré l’attention sur l’importance capitale du FNE pour le secteur de l’éducation. Aussi a-t-il demandé à M. Nicolas de s’atteler à la tâche dans cette nouvelle fonction aux fins de produire des résultats satisfaisants.

« L’Administration Moïse/Céant accorde une grande importance à vous. Elle espère que vous allez mettre en pratique les mêmes compétences, le même savoir-faire que vous aviez utilisés pour bien faire marcher le PSUGO », a soutenu le ministre Cadet. Il attire en passant l’attention du directeur général sur la dimension de la structure dont il a désormais la charge d’en assurer la gestion.
Pour sa part, Joseph Frantz Nicolas a promis de faire de son mieux pour satisfaire la confiance placée en lui. Il dit croire que la tâche est ardue, mais elle n’est toutefois pas au-dessus de ses capacités.

M. Nicolas qui connait le secteur de l’éducation, promet en outre de travailler ardemment dans le souci de faire avancer ce secteur clé de la vie nationale.

« Je tiens à vous dire ici ma détermination sans faille pour aider à faire avancer la cause de l’école en Haïti. Car, c’est elle qui produit la nation et renouvelle les ressources », a-t-il déclaré, avant de remercier le chef de l’État, Jovenel Moïse; le Premier ministre Jean-Henry Céant et le ministre de l’Éducation nationale, Pierre Josué Agénor Cadet d’avoir jeté leur dévolu sur sa personne en lui confiant ce poste.

À rappeler que le Fonds national d’éducation (FNE) qui commence à être collecté sous l’Administration du président Michel Joseph Martelly, a été mis en branle par l’État haïtien. Selon le chef de l’État de l’époque, cet argent devrait être destiné à l’éducation en vue de faciliter l’accès à beaucoup plus d’enfants en salle de classe. Selon des chiffres communiqués par le directeur de communication du MENFP, Miloody Vincent, ils sont encore quelque 350 mille enfants en dehors du système éducatif.

Outre des dotations budgétaires, des dons, des subventions, des emprunts et des taxes, cette loi prévoit que les ressources financières du FNE peuvent provenir des redevances et droits constitués : par les produits de la redevance prélevée sur chaque minute d’appel international entrant et sortant, le produit de la redevance prélevée sur chaque transfert de fonds internationaux, un pourcentage des droits et concessions sur les casinos, un pourcentage des revenus générés par les concessions de la loterie de l’État haïtien, d’un pourcentage sur les gains provenant des jeux de hasard, un pourcentage des dividendes versées à l’État par les entreprises dont le capital est détenu en tout ou partie par l’État, un pourcentage sur les profits nets générés par la Banque de la République d’Haïti (BRH) et d’un pourcentage sur les profits générés par les banques commerciales d’État.
Après la création de ce Fonds qui est une structure majeure que se dote l’État pour pouvoir adresser l’ensemble des problèmes dans le secteur de l’éducation, il a été question de travailler à sa mise en place effective, dont l’une des premières étapes a été la nomination d’un directeur général à sa gestion. Ce qui n’a jamais eu lieu depuis tantôt 7 ans.

Il faut rappeler que, selon la Loi portant sur le FNE votée le 28 juin 2017 à la Chambre des députes, le 17 août au Sénat et promulguée le 22 septembre de la même année, cette structure est un organisme autonome d’une durée illimitée qui, d’après l’article 1er de ladite Loi, jouit de l’autonomie administrative et financière, doté de la personnalité juridique dénommée Fonds national d’éducation (FNE). Cet organisme, suivant l’article 2 de la même Loi, est placé sous la tutelle du ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP).
Le FNE a donc pour mission de participer à l’effort de l’État visant une éducation de qualité pour tous. Il doit gérer les fonds destinés au financement tant au niveau de l’État qu’au niveau des collectivités territoriales, des dépenses relatives à l’éducation, notamment des coûts de scolarité des écoliers haïtiens, des projets d’études susceptibles de contribuer à l’avancement de l’instruction des enfants, et enfin de la construction des infrastructures scolaires dans le pays.

L’article 6 de cette Loi portant création et fonctionnement du FNE précise que ce fonds a un Conseil d’administration composé : du ministre de l’Économie et des Finances, du ministre de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle, du ministre de la Planification, du ministre des Haïtiens vivant à l’étranger et un représentant du secteur syndical. Le titulaire du MENFP est le président de ce Conseil d’administration.

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Source/Haiti Press Network
Photo/Archives
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