PORT-AU-PRINCE – Aucune manifestation violente ne sera tolérée à travers le pays, met en garde le chef du gouvernement, Jack Guy Lafontant, ce lundi 23 octobre 2017, lors d’une conférence de presse à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.

Les manifestations émaillées d’actes de violences visant à briser les pare-brises de véhicules, lancer des jets de pierres sur les gens et mettre le feu à des pompes à essence ne sauraient nullement être acceptées. La justice va poursuivre tous les contrevenants, poursuit Lafontant.

Il appelle l’appareil judiciaire à sévir contre les fauteurs de troubles qui mettent, dit-il, la vie des citoyennes et citoyens en danger.

Au-delà des dégâts, ces violences affectent le cerveau des enfants ainsi que les activités scolaires et professionnelles, dit-il.

Le gouvernement affirme qu’il ne laissera pas un groupe de personnes prendre le pays en otage, en référence aux organisateurs des récentes manifestations.

Des instructions ont été passées à la Police nationale d’Haïti (Pnh) en vue d’accompagner toute manifestation organisée suivant les prescrits de la loi, fait-il savoir.

Lors de la manifestation de l’opposition du mardi 17 octobre 2017, quand des milliers de personnes avaient gagné les rues, des individus non identifiés ont tiré des coups de feu au niveau de Delmas 5 et Delmas 45 (périphérie nord), provoquant des scènes de violences en plusieurs points du défilé.

Dans un communiqué de presse, daté du 18 octobre 2017, le chef du parquet du Tribunal de première instance de Port-au-Prince, Clame-Ocnam Dameus, a condamné, avec la dernière rigueur, « les actes criminels », qui ont été commis au cours des différentes manifestations de rue, notamment à la capitale Port-au-Prince.

« Les délinquants politiques », organisateurs ou participants à ces manifestations, émaillées de violences, vont être poursuivis et sanctionnés conformément à la loi », a-t-il affirmé, tout en appelant les victimes à déposer leurs plaintes au parquet.

Par ailleurs, le gouvernement se dit favorable à une amélioration de ses relations avec les partis politiques. « C’est la base de la démocratie », soutient le premier ministre.

Il rappelle qu’il existe un fond disponible pour encadrer les partis politiques au niveau de la loi de finance 2017-2018, suivant le vœu de la constitution.

Le mercredi 11 octobre 2017, le chef de l’État, Jovenel Moise, a rencontré les représentants de plusieurs partis politique autour des amendements nécessaires à la loi de 2014 régissant la formation, le fonctionnement et le financement des partis politiques, entre autres.

Il a prévu de mettre en place un “canal permanent” de dialogue entre les partis politiques et l’Exécutif avant de lancer les États généraux sectoriels de la Nation.

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Source/AlterPresse
Photo/Archives
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PNH