PORT-AU-PRINCE – Aucune date n’est encore fixée pour la poursuite de l’Assemblée nationale mise en continuation la semaine dernière. Les groupes parlementaires pro et anti-Privert n’arrivent toujours pas à s’accorder sur l’ordre du jour de la séance.

Dans l’attente de la décision de l’Assemblée nationale, le président provisoire a confié lundi au Nouvelliste qu’il est prêt à appliquer toute éventuelle feuille de route une fois votée par l’Assemblée. Entre-temps, Jocelerme Privert est ferme au poste même s’il a souligné au journal qu’il ne prend aucune décision pouvant engager l’Etat.

Jocelerme Privert est dans une situation inconfortable. Depuis le 14 juin dernier, il est en attente d’une décision de l’Assemblée nationale sur une prolongation ou pas de son mandat arrivé à terme depuis environ 20 jours. S’il devait continuer à diriger le pays, il aurait à suivre une feuille de route que lui imposeront les parlementaires. « Les actes du corps législatif sont exécutoires dès leur publication au journal officiel Le Moniteur. Moi en tant que parlementaire dans l’âme, ne me demandez pas de me mettre en porte à faux avec une décision d’une assemblée souveraine », a-t-il soutenu dans une interview exclusive accordée lundi au Nouvelliste.

M. Privert a toutefois souligné que la feuille de route ou tout autre document émanant du Parlement ne peut porter que sur les responsabilités qui sont reconnues au président par la Constitution.

Entre-temps, en attendant la décision de l’Assemblée nationale de prolonger ou pas son mandat, « je continuerai, en tant que responsable, à assumer toutes mes responsabilités. Tant que l’Assemblée ne se prononce, je ne peux abandonner mes responsabilités… »

Pour ses détracteurs qui estiment que dans sa situation il ne devrait pas prendre des décisions qui engagent l’Etat, Jocelerme Privert a fait remarquer que la Constitution a clairement établi les responsabilités de chacune des deux têtes de l’exécutif. « L’exécutif est exercé par deux entités, la présidence et le gouvernement. Le Premier ministre conduit l’action gouvernementale et le président est garant du bon fonctionnement des institutions », a-t-il rappelé.

« Je n’ai eu à prendre au cours de cette période aucune décision au nom de l’Etat, mais je continuerai à m’assurer que les institutions de l’Etat fonctionnent comme prévu par la Constitution. Il y a deux décisions que le président peut seul prendre, d’abord convoquer le Parlement à l’extraordinaire, ce que j’avais fait le 12 mai et deuxièmement, nommer le Premier ministre par arrêté présidentiel… », a-t-il expliqué.

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Source/Le Nouvelliste
Photo/Archives
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