PORT-AU-PRINCE – Le président provisoire Jocelerme Privert ferait passer le temps et roulerait la population dans la farine, estime le président de la Ligue alternative pour le progrès et l’émancipation haïtienne (Lapeh), l’ancien sénateur Jean Hector Anacacis.
Il a ainsi réagi au message délivré, le 13 mars 2016, par Privert, discours dans lequel ce dernier a dressé le bilan de son premier mois à la tête du pays.
Pour Anacacis, numéro un du parti de Jude Celestin, qualifié pour le second tour de la présidentielle controversée de l’année dernière, nommer un premier ministre (Fritz Alphonse Jean) qui ne fait pas l’unanimité, c’est du temps perdu.
Il pointe du doigt « les gens qui sont dans l’entourage du président ne sont pas prêts pour organiser les élections dans l’immédiat ».
Anacacis dit rester coller aux 120 jours de l’accord de fin de mandat de l’ancien président Michel Martelly, en date du 6 février, et attend l’élection d’un président légitime le 14 mai 2016.
Des parlementaires ont aussi réagi à l’adresse à la nation du président provisoire qui a appelé le corps législatif à donner un vote favorable à la déclaration de politique générale de son premier ministre investi, Fritz-Alphonse Jean.
Privert les a encouragés à jouer leur rôle pour qu’il y ait, cette semaine, un gouvernement.
Le sénateur de l’Ouest du parti politique Verite, Antonio Cheramy, indique qu’il votera en faveur de la politique générale du premier ministre si celle-ci reflète la réalité sociopolitique et économique du pays.
« Il est nécessaire de doter le pays d’un nouveau gouvernement parce que c’est toujours le pouvoir de Michel Martelly qui gère les affaires. Ceci permettra de respecter l’accord du 6 février et faire face aux maux qui rongent la société, comme le chômage, la misère et l’insécurité », dit-il.
Des efforts doivent être déployés pour ratifier la politique générale du premier ministre s’il est éligible et n’a pas de double nationalité, estime le député A. Rodon Bien-aimé.
« On commence à concerter au niveau du Groupe des parlementaires indépendants (Gpi – une dizaine de députés sur 92) afin de donner un vote favorable à la politique générale du premier ministre en vue de pouvoir répondre à la crise sociale et alimentaire que connait le pays ».
Pour trouver la solution à la crise actuelle, le président Privert doit consulter à nouveau la classe politique sur les problèmes liés à la mise en place de son gouvernement qui se trouve actuellement dans l’impasse, déclare le responsable de la plateforme Jistis, l’avocat Michel André.
« Il faut de nouvelles consultations et de nouvelles négociations pour sortir le pays de cette impasse politique », souligne l’avocat.
Le premier ministre qui a déposé ses pièces originales à la chambre basse, le 11 mars 2016, pourrait y présenter sa déclaration de politique générale le mardi 15 mars 2016, ce qui n’est pas encore confirmé.
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Source/Alter Presse
Photo/Alter Presse
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