JACMEL – Dans une lettre ouverte, le sénateur du Sud-Est, Joseph Lambert estime que depuis le deuxième lundi du mois de janvier 2020, la République a rompu avec l’ordre constitutionnel et démocratique. « Cette rupture constitue un coup sévère à la jeune démocratie haïtienne », estime le parlementaire qui plaide pour un retour à l’Etat de droit.

L’ancien président du sénat juge illégitime tout gouvernement en l’absence du Parlement, sans rapport avec les autres branches de l’État et ses actes ne font l’objet d’aucun contrôle.

« Le dialogue est incontournable, même s’il est très tard, même si les contradictions sont profondes. Seul un accord politique de bonne foi, entre le pouvoir Exécutif, le sénat de la République, l’opposition et la société civile pourra permettre la mise en place des mécanismes utile au retour nécessaire à l’Etat de Droit », argumente M. Lambert.

Face à une telle situation, M. Lambert estime qu’il est urgent que l’État retrouve sa composition et recouvre son autorité à travers les institutions prévues par le législateur.

D’autre part, le sénateur croit que le seul moyen de réparer cette érosion de légitimité qui fracasse l’État réside dans la réalisation des élections crédibles qui renouvellent le personnel politique.

Toutefois, il souligne que le Conseil Electoral Permanent prévu depuis 1987 n’a jamais été mis en place et la charte fondamentale n’a jamais indiqué de prévisions pour un second Conseil Électoral Provisoire.

Source/Haïti Press Network (HPN)
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