TROU DU NORD – Le vendredi 17 mars dernier, Le Nouvelliste décrivait dans ses colonnes le spectacle sinistre de la bananeraie, étendue à perte de vue, avec des bouts de tuyaux cassés du système d’irrigation qui pendaient, des vaches qui broutaient allègrement et une bonne partie de la terre remuée. La quasi-totalité des bananiers aperçus avaient perdu feuilles et fruits.
Depuis quelques mois, si l’on en croit une source très proche du dossier, la donne est en train de changer là-bas et la plus grande ferme agricole est sur le point de retrouver toute sa superbe. Depuis le mois de mai pratiquement, 6 carreaux de terre sont préparés chaque semaine pour être plantés, a soufflé au journal cette source très bien informée.
Par ailleurs, dans un « tweet », en date du 14 septembre dernier, le compte officiel du ministère de l’environnement montre le ministre Pierre Simon Georges visitant la plantation de bananes dans la ferme Agritrans. Joint par téléphone par la rédaction, le ministre de l’Environnement, circonspect, n’a pas voulu trop s’étendre sur le sujet. Il s’est contenté d’une simple : « La banane se porte bien. »
Pour sa part, Pierre-Richard Joseph, actuel président d’Agritrans, n’a voulu faire de commentaire, arguant qu’il n’était pas au courant de la visite du ministre de l’Environnement. En effet, Pierre-Simon Georges a confié qu’il s’était effectivement rendu d’urgence dans le Nord-Est pour une visite d’évaluation des villes de Ouanaminthe, Fort-Liberté, Férié très affectées par le cyclone Irma. De là, il en a profité pour faire une courte escale à la ferme d’Agritrans. « Ce n’était pas une visite particulière », a-t-il fait savoir d’un ton affable, précisant au passage avoir vu beaucoup de matériels à pied d’œuvre en train de remuer la terre pour de nouvelles plantations, des tuyaux, des canaux hydrauliques prêts pour l’arrosage.
« Nous sommes toujours au travail », a fait savoir péremptoirement Pierre-Richard Joseph, qui n’a rien perdu de son aplomb six mois après sa dernière entrevue accordée au journal. A l’époque, Pierre-Richard Joseph, en faisant référence à l’état de désolation dans lequel se trouvait la plantation, avait évoqué un choix stratégique qui consistait à laisser mourir la bananeraie pour pouvoir y introduire une nouvelle variété de plantules capables de produire beaucoup plus de kilogrammes de bananes par hectare. Le manager d’Agritrans S.A. était convaincu que cette nouvelle variété pouvait donner entre 75 et 85% de rendement additionnel par année et avait assimilé la destruction de la plantation à un recul pour obtenir dans les prochains mois de bien meilleurs résultats. Et voilà que la banane repousse de plus belle pour Agritans.
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Source/Le Nouvelliste
Photo/Le Nouvelliste
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