CARACOL – La Banque interaméricaine de développement (BID) a décidé, pour le moment, de ne pas décaisser un don de 41 millions de dollars américains destiné à la construction de nouveaux buildings dans le cadre de la cinquième phase du plan d’expansion du parc industriel de Caracol, a appris Le Nouvelliste.
Le président de l’ADIH, Georges Sassine, qui a confié cette information au journal, est préoccupé par cette disposition et surtout par la décision de Sea-A (S and H Global, qui a créé 13 000 emplois au parc de Caracol), d’installer ses nouvelles capacités de production en République dominicaine dans le sillage de la modification de la loi sur le salaire minimum votée par la Chambre des députés.
Le report à plus tard, dans le meilleur des cas, du don de 41 millions de dollars de la BID et le vote des députés qui souhaitent accorder une augmentation de 78 % aux ouvriers de la sous traitance ont sans doute pesé dans la balance lors de la decision des Coréens.
La compagnie coréenne avait prévu de créer 20 000 emplois au total, a indiqué Georges Sassine, qui, à la Sonapi ou à l’ADIH, n’a pas ménagé ses efforts depuis plusieurs années pour attirer des investisseurs en Haïti.
Le journal a appris de sources proches de la BID que la décision de faire valoir la « non-éligibilité au décaissement de ces fonds » a été notifiée aux autorités haïtiennes. « Le parc de Caracol n’est pas géré. Il y a des problèmes de salubrité, de sécurité entre autres », a expliqué une de nos sources. Le coût élévé de l’électricité, la mauvaise situation du parc automobile pour le transport des travailleurs figurent parmi les problèmes connus de tous.
Le Nouvelliste a appris d’une autre source que le parc industriel de Caracol et la Sonapi ont été « donnés à des alliés du régime Tèt Kale qui font ce que bon leur semble mais pas ce qui est bon pour ces infrastructures ».
Le parc industriel de Caracol est le plus important parc industriel du pays avec une concentration de 25 % des emplois dans ce secteur. Les ouvriers viennent de Caracol, de Terrier-Rouge, de Trou-du-Nord, de Limonade, de Quartier-Morin, de Cap-Haïtien, de Fort-Liberté.
Les 41 millions de dollars en question sont un don approuvé par la BID le 14 décembre 2015 pour financer la cinquième phase du programme, c’est-à-dire la poursuite de l’expansion du parc qui a aussi reçu des financements de l’USAID et du ministère de l’Économie et des Finances.
Les problèmes de gestion du parc impactent négativement la productivité et le rendent de moins en moins attrayant pour les investisseurs sans que cela ne préoccupe la Sonapi ni les autres instances de l’Etat haïtien.
Source/Le Nouvelliste
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