PORT-AU-PRINCE – La boucherie du marché de la Croix des Bossales a changé d’adresse depuis le samedi 13 juillet 2019. La réalité dépasse désormais la fiction pour les législateurs haïtiens et les fonctionnaires du Parlement. Les marchandes de viande fuient les violences quasi quotidiennes et le racket des gangs de La Saline.
Si les parlementaires ont fui le Palais Législatif, les activités des marchands se déroulent dans de meilleures conditions dans cette zone. Les marchandes ont fait valoir que le choix du site est stratégique. Elles veulent porter les parlementaires à adopter des dispositions en vue de favoriser un retour au calme au Marché de la Croix des Bossales. Dans les prochains jours nous pourrons entrer dans les bureaux des sénateurs et députés pour faire fonctionner notre commerce, a lancé une marchande en guise de mise en garde aux autorités.
Les marchandes de la Croix des bossales ne sont pas en sécurité sur le site mais jugent que l’environnement est préférable aux abords de La Saline. De nombreux marchands et marchandes ont été tués lors des récents actes violences. Ce mardi des coups de feu ont été entendus dans la zone.
Les chefs de gangs de La Saline se disputent les divers zone du marché. Le contrôle de territoire permet de réaliser plus de profit dans le cadre du racket. Des marchandes expliquent que les bandits exigent 500 gourdes pour chaque bœuf tué.
De plus deux groupes rivaux rançonnent les marchands. Une situation intenable pour ces commerçantes qui remettaient leur maigres profits aux gangs. Le racket est une véritable source de revenu pour les gangs qui se livrent une lutte terrible pour les territoires. Les violences font fuir les marchandes ce qui réduit les bénéfices des bandits dans les cadre du racket. Le marché de la Croix des Bossales était une fois de plus déserte ce 16 juillet 2019.
Source/Radio Métropole Haïti
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