PORT-AU-PRINCE – La chargée d’affaires américaine en Haïti, Robin Diallo, a rencontré plusieurs journalistes séniors, le vendredi 15 septembre, pour passer en revue plusieurs dossiers brûlants de l’actualité comme le TPS et fixer la position des États-Unis. L’appui inconditionnel des USA à la police nationale, à l’approche de la fin de la mission onusienne de maintien de la paix, a été évoqué ainsi que les priorités des Etats-Unis en Haïti.

La position des États-Unis, le plus grand partenaire d’Haïti, sur les questions qui turlupinent le pays a un poids très lourd dans la balance. Depuis son arrivée à Port-au-Prince, la nouvelle chargée d’affaires américaine voit défiler des évènements qui préoccupent au plus haut point la nation haïtienne. Après la menace de l’ouragan Irma, ce furent les manifestations émaillées de violence en contestation du budget de l’exercice fiscal 2017-2018 qui ont secoué la capitale ces derniers jours. Mais il n’y a pas que cela. Comme un message d’espoir, la représentante des États-Unis en Haïti a assuré que « le partenariat entre Haïti et les États-Unis ne prendrait pas fin avec une administration. Il y a longtemps qu’Haïti et les États-Unis sont de vrais partenaires, et cela va continuer. »

Toutefois, sa confiance dans la poursuite du partenariat entre les deux pays ne lui permet pas de dire ce qui va se passer avec le TPS. A la question est-ce qu’il y a une chance que le statut de protection temporaire (TPS) soit renouvelé avant le 23 janvier 2018 qui marque la fin de la rallonge octroyée dernièrement : « Je ne sais pas. Je ne peux pas deviner », a été sa réponse. La question du TPS, « on en discute beaucoup à Washington et en Haïti même avant mon arrivée. A présent la discussion continue », a affirmé Mme Diallo, qui soutient que le processus du TPS n’est pas une décision de l’ambassade mais du gouvernement américain qui doit statuer sur sa prolongation ou non.

Par ailleurs, la fin du mandat de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTHA), que les États-Unis avaient supportée, ne laisse pas de marbre le gouvernement américain. Des solutions pour rendre la police nationale plus performante et professionnelle sont déjà à l’étude. « On a déjà beaucoup de programmes spéciaux avec la police nationale pour le renforcement de la sécurité en Haïti. Désormais, on va travailler sur la protection de la frontière terrestre », a promis la représentante des États-Unis en Haïti. L’encadrement des agents de la PNH par les instructeurs et formateurs venus des USA remonte déjà à plus de vingt ans.

Plus d’une fois, Robin Diallo a soutenu que les États-Unis allaient continuer à supporter l’institution policière. « Nous avons fait beaucoup d’efforts avec la PNH. Nous avons confiance que la PNH peut assurer la sécurité du pays », a-t-elle garanti. Les États-Unis sont-ils satisfaits de la gestion de la première manifestation d’envergure depuis l’accession de Jovenel Moïse au pouvoir par les agents des forces de l’ordre formés à leurs frais ? La diplomate a répondu : « les formateurs vont continuer à travailler avec les agents de la PNH pour voir si on pourra mieux faire la prochaine fois. »

Les domaines d‘intervention placés en priorité par les États-Unis restent inchangés aux dires de la diplomate. Les priorités qu’elle a listées touchent en particulier le secteur de la santé. « On travaille déjà beaucoup dans le domaine de la santé pour combattre et soigner le VIH, la tuberculose, nous faisons aussi la promotion de la santé reproductive et des vaccins », a-t-elle indiqué. La nouvelle représentante des Etats-Unis en Haïti a aussi dans son agenda un plan pour « affermir la société civile et appuyer le pouvoir judiciaire. » « Nous avons aussi les programmes d’éducation, les échanges et l’encadrement », a ajouté Mme Diallo.

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Source/Le Nouvelliste
Photo/Archives
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