PORT-AU-PRINCE – La Commission pour la recherche d’une solution haïtienne à la crise en Haïti désapprouve l’idée de mettre en commun les principaux accords politiques, afin d’aboutir à un seul, qui serait susceptible d’offrir une issue à l’impasse politique actuelle, fait savoir le porte-parole de ladite Commission, Jacques Ted Saint-Dic, en conférence de presse, ce vendredi 8 octobre 2021, à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.

Il y a nécessité pour le peuple haïtien de recouvrer sa souveraineté, au niveau politique.

« Nous ne sommes pas dans la situation d’aller négocier un accord, ni de faire un brassage pour satisfaire tout le monde. La question des accords politiques n’est pas une sommation, une addition, un exercice mathématique. L’accord politique concerne la manière, dont les gens décident, à travers des discussions, de gérer le pays ».

La satisfaction doit tourner autour de la construction du processus de recherche de légitimité des gens, qui doivent diriger le pays, estime la Commission pour la recherche d’une solution haïtienne à la crise en Haïti, rappelant combien elle a travaillé avec tous les partis politiques de la place, plus précisément ceux qui ont signé ou pas des accords politiques.

« L’accord du 30 août 2021 n’a pas été écrit, puis présenté aux gens pour récolter leurs signatures. C’est le résultat d’un ensemble de rencontres avec tous les partis politiques. Nous les avons tous rencontrés et ils nous ont tous indiqué, à un moment donné, leurs points de vue concernant l’accord. Nous avons travaillé longuement avec eux », explique-t-elle.

« Tous ceux, qui ont signé les trois accords, ont accepté de se mettre ensemble et ils vont voir dans quelle mesure ils vont s’entendre sur une seule vision », avait déclaré l’émissaire américain, Brian A. Nichols, Secrétaire d’État adjoint aux affaires des Amériques, en conférence de presse donnée en Haïti, au terme d’une visite dans le pays, du 29 septembre au 1er octobre 2021.

Nichols avait vivement encouragé les actrices et acteurs à se mettre ensemble, pour parvenir à une seule vision pour l’avenir d’Haïti, précisant qu’aucune solution ne sera imposée des États-Unis d’Amérique.

L’accord du 30 août 2021, initié par la Commission de recherche d’une solution haïtienne à la crise, est « un document très fort et solide », a estimé Brian A. Nichols.

Le premier ministre de facto, Ariel Henry, doit mettre rapidement en application l’accord du 11 septembre 2021, dénommé « accord politique pour une gouvernance apaisée et efficace pour la période intérimaire », a recommandé, de son côté, Mache Kontre, regroupant les partis politiques Fusion des sociaux-démocrates haïtiens (Fusion), Inifòs, Inite, Verite, entre autres.

La structure Mache Kontre exige, par conséquent, la mise en place d’un gouvernement, qui comprendrait un représentant de la société civile, du secteur économique et du secteur politique.

Les Haïtiennes et Haïtiens sont presque unanimes à reconnaître combien « le Premier ministre appartient à un parti responsable des problèmes d’Haïti. Le Parti haïtien tèt kale (Phtk) ne devrait pas faire partie de la solution », a affirmé l’ancien envoyé spécial américain en Haïti, Daniel Foote, lors d’une audition, le jeudi 7 octobre 2021, devant le Congrès américain.

L’administration politique à Washington avait eu tort de soutenir Ariel Henry, qui n’avait aucune crédibilité, a soutenu Daniel Foote, qui a démissionné le 22 septembre 2021, pour protester contre les mesures du gouvernement de Joseph Robinette (Joe) Biden vis-à-vis des migrantes et migrants haïtiens, à la frontière du Texas.

Source/AlterPresse
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