PORT-AU-PRINCE – Ce décompte de la Commission nationale de désarmement, de démantèlement et de réinsertion est préliminaire, car elle ne prend pas en compte toutes les fractions armées évoluant illégalement dans le pays. À en croire les propos des membres de la dite commission, ce chiffre n’est que la pointe de l’iceberg.

Les membres de la commission nationale de désarmement de démobilisation et de réinsertion ont présenté, en début de semaine, un bilan partiel du nombre de gangs armés recensé en Haïti.

Les premières estimations proposent le chiffre inquiétant de soixante-seize (76) gangs opérant sur tout le territoire haïtien, a fait savoir un membre de la CNDDR, Jean Rebel Dorcénat, sur les ondes d’une station de radio de Port-au-Prince.

Sans être précis sur le nombre exact de membres que comporte chacun de ces gangs armés, le commissaire estime que les membres de chaque groupe peuvent varier entre « dix à quatre-vingts ». Cependant, dit-il, il y en a dont la quantité de membres dépasse les centaines. C’est d’ailleurs le cas du gang « lanmo sanjou » ( la mort sans connaître le jour en français) qui comporte aujourd’hui plus de 350 membres, confie-t-il.

Ce décompte de la Commission nationale de désarmement, de démantèlement et de réinsertion est préliminaire, car elle ne prend pas en compte toutes les fractions armées évoluant illégalement dans le pays. À en croire les propos des membres de la dite commission, ce chiffre n’est que la pointe de l’iceberg.

« Des pourparlers entre la commission et des chefs de gang armés sont en cours et 70 % d’entre eux sont déjà touchés dans le cadre de ces dialogues, mais il y en a certains qui posent des conditions pour déposer les armes », rapporte Jean Rebel Dorcénat.

Et l’une des exigences des chefs de gang, c’est la garantie solide d’aucune poursuite judiciaire, car disent-ils, ils ne sont pas les vrais propriétaires des armes qui sont en leur possession.

À noter que la sécurité d’Haïti est assurée par la Police Nationale d’Haïti appuyée par 5 contingents de policiers des Nations Unies (ou Unités de Police Constituée – UPC) dans 4 départements géographiques sur 10 et des officiers de police individuels (OPI) dans les 10. L’armée haïtienne est aussi mobilisée, mais ne bénéficie pas du support de l’international.

Source/Vant bèf info (VBI)
Photo/Archives
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