PORT-AU-PRINCE – La crise socio-politique actuelle offre l’occasion d’aborder, une bonne fois pour toute, la problématique de l’éducation en Haïti, estime la secrétaire générale de la Confédération nationale des éducatrices et éducateurs haïtiens (Cneh), Rose Thérèse Magalie, dans une interview accordée à AlterPresse.

La Cneh a toujours été contre la réouverture des classes prévue le 9 septembre 2019 par le Ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (Menfp), dans ce contexte.

« Le Ministère avait décidé de rouvrir l’école à cette date pour un petit groupe de personnes. Mais, ironie du sort, la rentrée scolaire est paralysée pour tout le monde », constate-t-elle.

Récemment, le Menfp a lancé un cri d’alarme en faveur de la poursuite, en toute quiétude, des activités scolaires, dans le pays, dans une note publiée le 5 octobre 2019.

« Il est anormal que nos élèves/étudiants ainsi que les centres d’enseignement-apprentissage soient l’otage de la politique, depuis de nombreuses années.’’, déplore-t-il.

En dépit de la persistance, depuis quatre semaines, des mobilisations populaires antigouvernementales émaillées de violences, le Menfp a demandé aux parents, enseignants et à toute la population en général d’accompagner les écoliers et écolières.

Ces mouvements de protestations pour réclamer le départ du chef de l’Etat, Jovenel Moïse, ont entraîné la perturbation des activités notamment scolaires à travers tout le pays.

Source/AlterPress
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