PORT-AU-PRINCE – La famille de l’ancien président de facto Jovenel Moïse rejette l’invitation du gouvernement de facto du 20 juillet 2021 à assister aux activités, devant marquer le premier anniversaire de l’assassinat, les mercredi 6 et jeudi 7 juillet 2022, de Jovenel Moïse, dans une note dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
« La famille de l’ancien président Jovenel Moïse ne compte en aucun cas, assister aux activités commémoratives, prises en charge par l’État haïtien, dont le chef du gouvernement, qui fait l’objet de présomptions graves d’assassinat sur le président de la république », exprime le bureau de communication de l’épouse du défunt, Martine Joseph Moïse.
Le gouvernement de facto se prépare à organiser des activités de souvenir, les mercredi 6 et jeudi 7 juillet 2022.
Dans une lettre en date du mardi 28 juin 2022, le bureau du premier ministre de facto, Ariel Henry, a invité la famille Moïse à l’inauguration d’un mausolée, en l’honneur de l’ex-chef d’État ainsi qu’à une activité officielle dans les jardins du Musée du panthéon national haïtien (Mupanah).
Pour marquer ce jour, la famille Moïse invite chaque haïtienne, haïtien du territoire, de la diaspora, toutes celles et tous ceux, qui sont affectés par la disparition du président Jovenel Moïse, selon leurs croyances et leurs religions, à apporter leurs contributions significatives au combat pour le triomphe de la justice, face aux meurtriers et au système.
« Les enquêtes judiciaires avaient fait mention des éléments compromettants sur l’implication présumée du chef du gouvernement haïtien dans la planification dudit complot et sur les liens étroits, qu’il entretient avec l’un des suspects clés dans l’assassinat du président ».
En raison de ces faits, selon une note publiée le 6 octobre 2021, Martine Joseph Moïse et ses enfants se sont constitués en partie civile, en vue de porter plainte au cabinet d’instruction contre l’actuel chef du gouvernement de facto, des inculpés, dont les noms figurent dans le rapport de la Direction centrale de la police judiciaire (Dcpj) sur l’assassinat de Jovenel Moïse et de leurs complices non encore identifiés, qui sont toujours libres de leur mouvement.
Un an après l’assassinat de l’ancien président de facto, malgré l’arrestation de certains présumés complices, à l’échelle nationale et internationale, la nomination d’un cinquième juge d’instruction pour mener l’enquête, le renvoi et la mise en disponibilité de certains agents de la Police nationale d’Haïti (Pnh), l’instruction judiciaire patauge, regrette la famille Moïse.
Le gouvernement de facto en Haïti a décrété le 7 juillet 2022 jour de congé national, décision prise lors d’une rencontre tenue en conseil des ministres le mercredi 22 juin 2022.
Jovenel Moïse a été assassiné le mercredi 7 juillet 2021 à Pétionville (municipalité à l’est de Port-au-Prince, capitale d’Haïti), lorsqu’un groupe d’hommes armés ont attaqué son domicile.
L’épouse du chef de l’État, Martine Joseph Moïse, a été blessée par balle.
Dans le cadre d’une enquête sur ce dossier d’assassinat, le colombien Mario Antonio Palacios Palacios a été arrêté à Panama, le mardi 4 janvier 2022.
Un autre suspect, l’homme d’affaires Rodolphe Jarr, ancien trafiquant de drogue, a été appréhendé le vendredi 7 janvier 2022, en République Dominicaine.
L’ancien sénateur John Joël Joseph a été extradé vers les États-Unis d’Amérique, le vendredi 6 mai 2022.
La justice turque a rejeté, ce lundi 4 juillet 2022, une demande d’extradition de l’homme d’affaires Samir Handal en Haïti, un des suspects dans l’assassinat de Jovenel Moïse. Elle a aussi ordonné la libération de Samir Handal, appréhendé, en Turquie, le lundi 15 novembre 2021.
Plus de 40 personnes, dont une quinzaine de Colombiens et des Américains d’origine haïtienne, ont déjà été arrêtées, dans le cadre de cette affaire.
Source/Le Nouvelliste
Photo/Archives
www.anmwe.com