PORT-AU-PRINCE – La Fédération protestante d’Haïti (FPH) encourage le dialogue entre les protagonistes afin d’éviter le pire dans les prochains jours, dans une note de presse dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
La Fph exhorte le président de la République, Jovenel Moïse, à convoquer, dans le plus bref délai, les secteurs vitaux de la nation et des partis de l’opposition, en vue de trouver une entente nationale.
Elle appelle les acteurs sociaux, économiques et politiques à faire preuve de maturité, à se ressaisir et à se dépasser en vue d’ouvrir un espace de dialogue pour rechercher dans la concertation une solution partagée à la crise.
Ceci permettrait, dit-elle, au pays de retrouver sa cohésion sociale et sa stabilité politique et d’empêcher une fois de plus la honte d’une ingérence étrangère.
La Fédération protestante d’Haïti critique « la dégradation de la situation sociopolitique dans laquelle se trouve plongé le pays qui vit depuis quelques mois le spectre d’une guerre civile pouvant entraîner l’effondrement de l’Etat-nation ».
Elle déplore les événements malheureux tels que la journée paralysée du lundi 19 novembre 2018, les manifestations soldées par des morts et des blessés en divers lieux, le dimanche 18 novembre 2018, à l’occasion du 215e anniversaire de la bataille de Vertières et le massacre de la Saline, le mercredi 13 novembre 2018.
La police enregistre au moins 9 morts, 5 blessés et 35 arrestations, lors de la journée du 18 novembre 2018, alors que les secteurs d’opposition parlent de 11 morts, 45 blessés et 75 arrestations.
La conjoncture politique actuelle « montre l’ampleur de la fragmentation sociale et régionale du pays », souligne la Fédération.
Pour sa part, le parti républicain haïtien (Prha) propose un dialogue national avec tous les secteurs vitaux et les acteurs clés et importants de la société haïtienne en vue d’une solution générale de la crise qui sévit dans le pays.
Les activités demeurent globalement paralysées depuis la mobilisation du dimanche 18 novembre 2018, visant à demander des comptes sur la mauvaise gestion des fonds PetroCaribe.
Des barricades de pneus usagés enflammés, de pierres et d’objets divers ont été dressées sur certaines artères de l’aire métropolitaine de Port-au-Prince, rendant la circulation automobile difficile, voire impossible.
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Source/AlterPresse
Photo/Archives
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