PORT-AU-PRINCE – Dans un article publié par le journal d’information britannique, The Guardian plusieurs victimes présumées et leurs familles ont accusé le président de la fédération haïtienne de football, Yves Jean-Bart dit Dadou d’avoir commis des abus sexuels sur des mineures alors qu’elles étaient de jeunes footballeuses au centre national d’entraînement du pays. Dadou Jean-Bart a naturellement nié en bloc ces accusations, rapporte le journal.
Selon les propos de présumées victimes, une dame se trouve au cœur de cette mécanique qui tend à exploiter sexuellement ces enfants en agitant la menace de les expulser du centre. « Il y a une dame qui travaille là-bas qui fait pression sur les filles pour qu’elles aient des relations sexuelles avec Dadou. Il va voir une gentille fille qui est attirante et il envoie la dame lui dire qu’elle va être expulsée du centre. Elle se met à pleurer et la dame lui dit : La seule façon de résoudre ce problème est de parler à Dadou (Yves Jean-Bart). À ce moment-là, la jeune fille n’a pas d’autre choix que de supporter les abus sexuels », a confié une victime présumée.
Le Liancourtois Special
Toujours selon les témoignages, ces faits se sont déroulés durant les cinq dernières années. Et, des sources en Haïti ont confié à ces journalistes auteurs de l’article que plusieurs joueuses qui ont maintenant quitté le centre ont été contraints par Dadou Jean-Bart (Yves Jean-Bart) à avoir des relations sexuelles avec lui, dont une qui a été forcée d’avorter. « Elle a été mise sous pression pour ne pas parler. Une autre de nos meilleures jeunes joueuses a perdu sa virginité lors d’un rapport sexuel avec Dadou (Yves Jean-Bart) quand elle avait 17 ans en 2018 et a également dû avorter. Ces filles qui vivent au centre Fifa … c’est vraiment dommage car elles veulent jouer pour le pays mais si elles parlent de cette situation, elles seront renvoyées. Ce sont des otages », a déclaré un ancien joueur du centre.
La FHF clame l’innocence de Dadou et crie à la persécution
En réponse à ses accusations, Yves Jean-Bart a indiqué qu’il n’y avait « jamais eu de plainte contre la fédération, ni contre le personnel engagé dans notre académie, ni contre ma personne. Ce genre de pratique d’abus sexuels est presque impossible dans notre centre de camp étant donné les structures physiques, les principes d’éducation et de sensibilisation continue que nous avons mis en place ». Pour lui, ces allégations étaient “clairement une manœuvre visant à déstabiliser la FHF, le caractère du président et sa famille”.
Dans une lettre adressée au Réseau national de défense de droits humains (RNDDH), Carlo Marcelin, le secrétaire général de la FHF avait soulevé la question en évoquant les velléités d’un journaliste français qui voulaient détruire les progrès du football haïtien en s’acharnant sur le centre baptisé “CAMP NOU” en le qualifiant de repaire d’abus sexuels.
“Sachant que l’information est combattue par l’information et que nous devons surtout rassurer les parents, notre bailleur de fonds, la famille du football, la communauté nationale en général et que pour nous comme pour la FIFA c’est «zéro tolérance» sur ce thême , nous avons décidé de solliciter votre institution et une section de protection des enfants dont la rigueur, l’expèrience, l’indépendance sont proverbiales à ouvrir une enquête sur nos structures pour faire luire la vérité et préserver la réputation d’une structure qui fait honneur à notre communauté et d’une grande utilité pour le pays”, peut-on lire dans cette lettre signé de Carlo Marcelin dont copie à été envoyée à la FIFA et au CONCACAF.
Pa ailleurs, en réponse aux allégations de négligence et de mauvaise utilisation des fonds alloués au centre octroyés par La Fifa dont on entend souvent parler dans le pays, la Fifa a déclaré qu’elle était “en discussion avec la FHF au sujet des améliorations apportées au centre technique. En particulier, nous avons noté que les conditions générales et les installations du centre se sont améliorées grâce au financement fourni par le programme “Fifa Forward” et nous continuerons à travailler avec la FHF afin de garantir que les conditions et les infrastructures de football soient adaptées aux joueurs du centre.
Source/Juno7
Photo/Archives
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