PORT-AU-PRINCE – La Plateforme haïtienne de plaidoyer pour un développement alternatif (Papda) se dit indignée face au rapport publié par le Conseil supérieur des salaires (Css), fixant le salaire minimum à 335 gourdes (Ndlr : US $ 1.00 = 65.00 gourdes ; 1 euro = 78.00 gourdes ; 1 peso dominicain = 1.60 aujourd’hui)

Lors d’une conférence de presse, donnée ce mardi 11 juillet, et à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse, la Papda se dit solidaire des mouvements ouvriers qui exigent l’augmentation du salaire minimum journalier à 800 gourdes ainsi qu’un accompagnement social.

Les recommandations du Css ne sont pas adéquates parce qu’elles ne se basent pas sur une analyse scientifique de la réalité, critique l’économiste Camille Chalmers, directeur exécutif de la Papda.

Suivant ce document, 35 gourdes ont été ajoutées au salaire minimum journalier qui était de 300 gourdes pour les ouvriers de la sous-traitance.
Des milliers d’ouvrières et d’ouvriers de la sous-traitance ont encore défilé, ce mardi 11 juillet 2017, dans les rues de Port-au-Prince pour manifester leur mécontentement par rapport à cette décision.

Chalmers voit dans ce rapport l’expression d’un parti pris en faveur des intérêts des patrons de la sous-traitance.

Il souligne la détérioration accélérée de la valeur de la gourde face au dollar américain et le contexte d’inflation qui vient éroder, de façon considérable, le pouvoir d’achat des ouvriers et de tous les salariés en Haïti.

Une grande partie de la couche moyenne ne peut répondre à ses besoins quotidiens principalement au niveau alimentaire, déplore-t-il.

La crise sociale que connait le pays actuellement est l’expression de l’échec du modèle de « factories », signale Chalmers, plaidant pour d’autres types d’emplois en Haïti.

Une autre journée de manifestation est prévue le mercredi 12 juillet 2017, au cas où le gouvernement ferait fi des revendications des ouvriers.

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Source/AlterPresse
Photo/Archives
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