PORT-AU-PRINCE – Un manque d’entente politique serait à la base de la crise politique, qui sévit sur le territoire national d’Haïti depuis plusieurs mois, estime Chavannes Jean-Baptiste, un des porte-paroles de la Platfòm peyizan 4G kontre [1].
La politique ainsi que l’appui de l’oligarchie et des pays dits amis d’Haïti, au président Jovenel Moïse, empêcheraient la république d’Haïti de sortir de la crise actuelle, déclare la Platfòm peyizan 4G kontre, lors d’une conférence de presse, ce lundi 26 août 2019, à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.
Du mercredi 28 au vendredi 30 août 2019, la Platfòm peyizan 4G kontre organise, à Papay (Hinche, dans le département du Plateau central) un colloque ouvert, baptisé « Forum patriotique pour une entente nationale sur la crise du pays », au centre national de formation des cadres paysans.
Cette activité, durant laquelle sont attendus des représentantes et représentants de partis politiques de l’opposition et de plusieurs organisations de la société civile, entre autres, et dans laquelle sont invités des militantes et militants de différents pays étrangers, dont le Brésil, viserait à trouver une proposition de gestion politique cohérente.
En plus de mettre fin au régime politique tèt kale en place, la proposition de gestion politique, qui sortirait des trois jours d’échanges et de débats, de la fin du mois d’août 2019, devrait, notamment, insister sur un autre type de gouvernement, – lequel gouvernement devrait comprendre au moins 12 ministères et qui serait assisté d’un conseil d’Etat de 11 personnalités, à choisir parmi des représentantes et représentants des dix départements géographiques ainsi que de la diaspora haïtienne -, de même que la perspective d’une nouvelle assemblée constituante, projette la La Platfòm peyizan 4G kontre.
Depuis plusieurs mois, des citoyennes et citoyens investissent les rues, en vue de réclamer le départ de Jovenel Moïse pour sa mauvaise gouvernance de l’administration publique et son implication dans des dossiers de corruption.
A travers sa firme dénommée « Agritrans », Jovenel Moïse, qui n’était pas à la présidence politique en Haiti, est soupçonné d’avoir utilisé « des stratagèmes de détournement de fonds publics », pour la réalisation de travaux publics dans le Nord d’Haiti, selon deux rapports d’audit de la Cour supérieure des comptes, publiés les 31 janvier et 31 mai 2019.
Source/AlterPresse
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