PORT-AU-PRINCE – Le directeur général par intérim de la Police nationale d’Haïti (Pnh), Léon Charles, exprime son indignation face aux violences, perpétrées par les gangs armés dans le pays, lors d’une conférence de presse, le jeudi 11 juin 2021, à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.

La Pnh déclare appeler toute la population, notamment les journalistes, à se soulever contre ce niveau de violence, qui touche toutes les catégories sociales.

La Police nationale d’Haïti ne restera ni insensible, ni indifférente, par rapport à cette situation intolérable, déclare Léon Charles, qui entend traquer tous les bandits.

Plus de 22 gangs armés opèrent dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, indique-t-il.

Léon Charles annonce de grandes dispositions sécuritaires, prises par la Pnh, en vue de permettre la reprise de la circulation à Martissant et Fontamara (périphérie sud de la capitale, Port-au-Prince), où des affrontements armés entre gangs rivaux ont fait plusieurs morts et blessés.

La situation reste toujours tendue à Martissant et ses environs, où les personnes ont peur d’y pénétrer.

Pour sa part, le Réseau national de défense des droits humains (Rnddh) demande au Conseil supérieur de la Police nationale (Cspn) de tout mettre en œuvre, en vue de reprendre les postes de police sous le contrôle des gangs armés, dans un rapport.

8 policiers nationaux ont été tués dans des attaques de gangs armés du groupe dénommé G-9, perpétrées entre les samedi 5 et dimanche 6 juin 2021, dans la capitale, Port-au-Prince, notamment sur des sous-commissariats, a informé le Réseau national de défense des droits humains (Rnddh), dans une note.

Le Rnddh invite aussi le Cspn à se pencher sur le fonctionnement bancal de l’institution et à redresser la barre.

Une exposition-photos de policiers nationaux assassinés a été réalisée, le vendredi 11 juin 2021, par le Rnddh, à l’occasion du 26e anniversaire (12 juin 1995 – 12 juin 2021) de l’institution policière.

L’organisme de défense des droits humains appelle la Direction centrale de la police judiciaire (Dcpj) à accélérer les enquêtes, relatives aux assassinats de policières et policiers sur le territoire national.

Source/AlterPresse
Photo/Archives
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