BELLADÈRE – La sécheresse a fait de sérieux ravages à Belladère, commune du Centre, dépendant en grande partie de l’agriculture, constate AlterPresse.

Cette commune comprend trois sections communales. La quasi-totalité de leurs plantations est touchée par cette sécheresse.

Les habitants de Calaroche, localité se trouvant dans la 3e section, demandent l’aide immédiate de l’Etat.

« Je ne sais quoi faire pour nourrir ma famille. Je n’ai pas d’autres ressources que la terre ! Que l’Etat vienne à notre secours, je n’en peux plus », déplore Gesner Jacques, habitant de Calaroche.

A Roy-Sec, on cultive surtout l’arachide, le pois congo et le mais. Les ¾ de ces plantations sont détruites par la sécheresse. Malgré le canal d’irrigation qui alimente cette zone, l’eau se fait rare. Des habitants croient qu’une solution en amont est à considérer.

« Je pense que l’Etat doit prendre sa responsabilité pour subvenir aux besoins de la population, car cette sécheresse m’a causé beaucoup de torts. J’ai emprunté de l’argent pour faire une culture d’arachides, j’ai tout perdu », affirme Serge Altidor, habitant de Roy-Sec.

Les marchés ne sont pas fréquentés comme avant, faute de produits agricoles. Le peu est laissé à la consommation par les paysans.

Cette situation a des conséquences sur le milieu de la restauration, privé de produits frais et déserté par des habitants en proie au chômage.

Quartier Baptiste, Riyabes, un peu partout les mêmes lamentations s’élèvent.

Certaines personnes interrogées craignent l’installation de la famine tandis que d’autres lorgnent déjà la frontière dominicaine, espérant un mieux-être.

La saison pluvieuse, censée démarrer en mars a eu, semble-t-il, du retard dans bon nombre de communes.

Source/Alter Presse
Photo/Archives
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